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VIVRE PLEINEMENT

1 mars 2015

Oiseaux

http://www.ornithomedia.com/pratique/identification/identifier-oiseaux-dans-son-jardin-hiver-00432.html

DIAPORAMA

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ARTICLE

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L'Accenteur mouchet (Prunella modularis) est un oiseau du jardin, discret et méconnu.

Accenteur mouchet (Prunella modularis) est un oiseau du jardin, discret et méconnu.
Photographie : Joël Bruezière / Eyesonsky.com

Les oiseaux de son jardin sont souvent les premières espèces que l'on rencontre lorsque l'on débute dans l'observation. Et d'après les messages que nous recevons régulièrement, unoiseau pourtant commun et répandu peut poser un problème d'identification, surtout si l'on manque de pratique sur le terrain ou si l'on n'a pas de repères. En Europe de l'Ouest, la diversité des espèces potentiellement observables dans sonjardin est plus importante en hiver qu'au printemps, surtout quand les températures sont négatives, du fait de l'arrivée de visiteurs venus du Nord. 
Par contre, plusieurs oiseaux qui hivernent dans le sud de l'Europe ou en Afrique ne seront pas visibles, comme laFauvette à tête noire, les pouillots ou l'Hypolaïs polyglotte(nous avons abordé l'identification de ces espèces dans un autre article intitulé Identifier les oiseaux du jardin et des parcs au printemps et en été).
Dans cet article, nous vous proposons quelques repères pour identifier la plupart des oiseaux que l'on peut voir entre octobre et mars dans un jardin européen urbain classique, de taille petite à moyenne. Mais vous n'observerez  peut-être pas toutes ces espèces chez vous car plusieurs facteurs peuvent intervenir comme la localisation, l'environnement proche (présence d'un parc ou d'un étang, etc.), les dimensions du terrain, la diversité et l'abondance de la végétation, la mise en place de mangeoires ou de points d'eau, etc.
Nous remercions tous les photographes qui nous ont transmis des photos ou qui nous permettent d'utiliser celles de leurs sites web, dont François Lelièvre (voir sa galerie sur Flickr) et Joël Bruezière (Eyesonsky.com).

Oiseaux des jardins en hiver, oiseaux des jardins au printemps


Les comportements des oiseaux dans le jardin constituent un premier repère pour les identifier : certains restent plutôt dans les arbres (1) comme la Mésange à longue queue, d'autres se nourrissent volontiers dans les mangeoires (2) comme les mésanges ou le Verdier d'Europe, d'autres restent près des buissons (3) comme le Troglodyte mignon ou l'Accenteur mouchet, et d'autres enfin se nourrissent au sol (4) comme le Merle noir ou la Grive musicienne. 
Photographie : Ornithomedia.com

Paradoxalement, en Europe de l'Ouest, on observe généralement davantage d'espèces d'oiseaux dans son jardin en hiver qu'au printemps, car les oiseaux sédentaires sont alors rejoints par d'autres venus de contrées plus nordiques, chassés par le gel et/ou l'absence de nourriture. Si vous mettez à leur disposition de la nourriture et de l'eau (lire nos articles sur le nourrissage des oiseaux en hiver dans notre rubrique Conseils), la variété et les effectifs des espèces augmenteront considérablement. D'ailleurs, une grande partie de ces oiseaux  ne viendra que si vous les attirez en déposant des graines, des miettes, des fruits et/ou des matières grasses.
Plusieurs espèces des parcs et des jardins, mais aussi des villes et des villages, sont absentes entre octobre et mars-avril, comme le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), le Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca), le Loriot d'Europe (Oriolus oriolus), le Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), le Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta), le Coucou gris (Cuculus canorus), le Petit-duc scops (Otus scops), l'Hirondelle rustique (Hirundo rustica), l'Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) ou le Martinet noir (Apus apus) : nous leur avons consacré un autre article intitulé Identifier les oiseaux du jardin et des parcs au printemps et en été.

Observez les comportements

Les comportements de chaque espèce sont variables, et cela peut déjà constituer une première aide pour les identifier :

  • certains sont confiants et faciles à voir comme le Merle noir (Turdus merula), le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) et le Moineau domestique (Passer domesticus);
  • d'autres sont timides et restent plutôt dans ou à proximité des buissons et des plantes grimpantes comme l'Accenteur mouchet (Prunella modularis) ou le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes);
  • certains préfèrent manger sur les mangeoires (plateaux, tubes) comme le Verdier d'Europe (Carduelis chloris), la Sittelle torcheport (Sitta europaea) ou les mésanges, alors que d'autres préfèrent se nourrir au sol comme la Grive musicienne (Turdus philomelos) ou le Pinson des arbres (Fringilla coelebs).

Il est conseillé d'acheter un guide d'identification avec de nombreuses illustrations, comme le fameux Guide Ornitho  et des jumelles de bonne qualité (certaines sont disponibles à moins de 200 euros comme les jumelles Bynnex Altaï ou les jumelles Minox BF), voire un monoculaire que vous aurez tout le temps dans votre poche, même en ville.

Des oiseaux que l'on ne peut pas confondre

Même un débutant n'aura pas de problème à identifier les oiseaux suivants, du fait de leur (relative) familiarité  et de leur abondance :

  • Le Merle noir (Turdus merula) : le mâle est entièrement noir avec un bec jaune, la femelle et le jeune sont bruns avec un bec terne, mais tous ont la même corpulence et le même comportement. Cet oiseau apprécie les fruits (notamment les pommes), les miettes, les matières grasses et les déchets alimentaires disposés sur le sol à son attention.
  • L'Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) : il ressemble superficiellement au Merle noir par sa taille et la couleur de son plumage, mais il est plus élancé, il se tient plus droit, son bec est plus long, sa queue plus courte, il est moucheté de petits points blancs en hiver, et il ne saute pas pour se déplacer mais marche. Il est généralement vu en groupes, ce qui n'est pas le cas du Merle noir.

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Merle noir (Turdus merula) mâle.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

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Merle noir (Turdus merula) femelle.
Photographie : Ornithomedia.com

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Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) : notez (1) le bec fin et pointu et (2) les nombreux petits points blancs qui apparaissent en hiver.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

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Le Rougegorge familier (Erithacus rubecula).
Photographie : François Peintre
    • Le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) : il est très facile à reconnaître avec son plastron orange, son dos marron clair et sa forme rondouillarde. Il est généralement vu seul, et il peut parfois s'approcher très près des maisons. Il ne mange pas de fruits ni de graines mais préfère les miettes, les matières grasses et les déchets alimentaires. Son chant mélancolique peut être entendu tard dans la saison.
    • La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) : c'est un petit oiseau très facile à reconnaître, avec son dessous jaune et sa calotte bleue. C'est généralement l'oiseau le plus fréquent sur les mangeoires. La Mésange bleue est très vive et remuante. Elle pousse souvent des trilles et des cris de contact aigus. C'est une acrobate qui n'hésite pas à se susprendre la tête en bas pour manger. Elle adore les graines de tournesol, et il est amusant de la voir prendre une graine, l'emporter sur une branche pour la manger puis revenir en chercher une autre. Quand elles sont nombreuses, cela devient un vrai ballet aérien !
    • La Mésange charbonnière (Parus major) : elle ressemble superficiellement à la Mésange bleue, mais elle est un peu plus grande, sa tête est noire avec des joues blanches, et elle a une "cravate" noire qui se détache sur le dessous jaune. Elle est souvent moins commune et plus "calme" que la Mésange bleue. Elle raffole aussi des graines de tournesol.
    • Le Moineau domestique (Passer domesticus) : c'est un passereau bien connu et familier. Il est globalement brun et gris, son bec est conique, et il est généralement vu en groupes. Le mâle est plus coloré que la femelle, avec du roux sur la calotte et le dos,  tandis que la femelle est plus pâle, d'un beige uniforme.
    • La Perruche à collier (Psittacula krameri) : c'est un grand oiseau entièrement vert, à la longue queue, et bruyant (sescris stridents et répétés sont audibles de loin). Le mâle a un fin collier noir.  Elle est d'origine férale (échappée de captivité) et est de plus en plus fréquente dans certaines régions urbaines d'Europe, par exemple dans les banlieues de Paris, de Londres ou de Bruxelles. Elle fréquente parfois les mangeoires en hiver et se nourrit de graines.
    • La Pie bavarde (Pica pica) : c'est un Corvidé de grande taille, noir et blanc, avec une longue queue, très facile à reconnaître. La pie est assez méfiante, mais elle sera attirée si vous mettez à sa disposition vos déchets alimentaires. Elle ne mange ni les fruits ni les graines.
    • La Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) : familière, elle a une silhouette typique, est d'un gris-beige clair, avec un fin demi-collier. Elle se nourrit de graines sur le sol ou sur les mangeoires (plateaux). Elle est plutôt méfiante et prompte à s'envoler.
    • Le Pigeon ramier (Columba palumbus) : c'est un pigeon gris-bleu qui ressemble superficiellement au Pigeon biset (Columba livia) que l'on voit partout en ville, mais qui s'en distingue par sa taille bien supérieure, son allure plus ronde (il semble avoir un gros ventre et ses pattes semblent à peine dépasser), son comportement plus tranquille et solitaire, en tout cas dans les parcs et les jardins (il peut former en hiver de grandes troupes qui se nourrissent dans les cultures et qui se regroupent la nuit dans les arbres), sa tache blanche bien visible sur le cou, ses ailes gris uni sans barres noires et qui présentent deux grands croissants blancs sur le dessus qui sont bien visibles quand l'oiseau est en vol.


Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) : notez la calotte bleue.
Photographie : Maximilian Dorsch / wikipedia

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Mésange charbonnière (Parus major) : notez la calotte noire, les joues blanches, et la cravate noire.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Moineau domestique (passer domesticus) mâle

Moineau domestique (Passer domesticus) mâle en plumage d'hiver : notez les zones rousses sur la calotte et le dos, et la petite bavette noire.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Moineau domestique (Passer domesticus) femelle

Moineau domestique (Passer domesticus) femelle : elle est d'une teinte plus claire et plus uniforme que le mâle.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Tourterelle turque (Streptopelia decaocto)

Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) : notez la teinte beige pâle, le demi-collier noir.
Photographie : Ornithomedia.com
Perruche à collier (Psittacula krameri)

Perruche à collier  (Psittacula krameri) mâle.
Photographie : Ornithomedia.com
Pigeon ramier (Columba palumbus)

Pigeon ramier (Columba palumbus) : notez (1) la tâche blanche sur le cou et (2) les ailes uniformément grises (sans barre noire).
Photographie : Snowmanradio / Commons Wikimedia
Pigeon ramier (Columba palumbus)

Pigeon ramier (Columba palumbus) : notez (1) la zone blanche  sur les ailes en forme de croissant et (2) la tâche blanche sur le cou.
Photographie : Adrian Pingstone / Commons Wikimedia

Les espèces vert-jaune

  • Si vous voyez un oiseau vert jaunâtre se nourrissant de graines, il s'agit très certainement d'un Verdier d'Europe (Chloris chloris) : il est souvent vu en petits groupes. Son cri de contact roulé est caractéristique et permet de le repérer même de loin.
  • Quand il fait plus froid ou dans les zones montagneuses, un autre passereau globalement jaune mais plus discret et plus rare peut parfois fréquenter les mangeoires (il apprécie notamment les graines de tournesol), même s'il préfère manger les graines de bouleaux et d’aulnes  : c'est le Tarin des aulnes (Carduelis spinus), que l'on reconnaît à sa calotte et à sa bavette noires chez le mâle, et chez les deux sexes à la barre alaire jaune et noire. Le Tarin des aulnes se nourrit parfois comme les mésanges, suspendu la tête en bas au bout des branches fines.
  • Le Serin cini (Serinus serinus) est discret, mais il peut être vu toute l'année dans les jardins du sud de la France, surtout quand il y a de grands arbres à proximité : le mâle est jaune (la femelle a un plumage plus terne), a un dessous fortement strié de noir, et il est très petit par rapport aux deux autres espèces précédentes. Il est sédentaire. Il émet son chant aigu et grinçant perché au sommet des arbres ou sur les antennes.
Verdier d'Europe (Carduelis chloris)

Verdier d'Europe (Chloris chloris) : mâle notez (1) la zone jaune vif sur l'aile, et le corps entièrement jaune-vert et gris.
Photographie : François Peintre
Tarin des aulnes (Carduelis spinus)

Tarin des aulnes (Carduelis spinus) mâle : notez (1) le front la bavette noirs, et (2) la barre alaire jaune et noire.
Photographie : Jean Forjonel
Serin cini (Serinus serinus) mâle

Serin cini (Serinus serinus) mâle : notez les fortes stries noires sur le dessous.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Écoutez voir ! Les oiseaux des jardins

Le coffret CD "Les Oiseaux des jardins" est idéal pour ceux qui souhaitent identifier les oiseaux des parcs et jardins  (disponible dans la boutique d'Ornithomedia.com).

Des mésanges différentes

Les débutants connaissent généralement les Mésanges bleues et charbonnières, mais d'autres espèces peuvent être vues en hiver dans un jardin, en particulier les toutes petites et très remuantes Mésanges à longue queue (Aegithalos caudatus), qui se déplacent en bandes en poussant des petits cris perçants et bourdonnants, et qui ne restent jamais longtemps. Leur plumage gris, noir et rose et leur longue queue sont très caractéristiques.
Si vous avez des conifères ou si vous habitez en montagne, une Mésange huppée (Parus cristatus), discrète et méconnue mais caractéristique avec sa huppe et son dos marron, peut parfois fréquenter votre mangeoire ou votre jardin en hiver. Contrairement aux Mésanges bleues, elle est presque toujours vue isolément.

Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus)

Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) : notez le plumage gris, noir et rose et la longue queue.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Mésange huppée (Parus cristatus)

Mésange huppée (Parus cristatus) : notez sa couleur générale blanc et marron, et le dessin blanc et noir de sa tête.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

Des oiseaux bruns et discrets, restants souvent près du sol

L'Accenteur mouchet (Prunella modularis) est souvent confondu avec le Moineau domestique car il est aussi globalement brun et gris, mais son comportement est différent : il se déplace souvent près des buissons et presque toujours seul. Sa tête et le dessous sont gris, les flancs sont striés de marron, son dos est brun et strié, et son bec est plus fin. C'est un oiseau sédentaire, et l'on peut le voir toute l'année (au printemps, vous entendrez parfois son chant aigu) : mais il est tellement discret qu'il passe généralement inaperçu. En hiver, il est un peu plus visible ...
On voit parfois une "petite boule" brune bougeant rapidement le long des buissons ou près des murs couverts ou près des plantes grimpantes comme le lierre : c'est le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) !  Si vous le regardez bien, vous noterez sa queue courte dressée. C'est un oiseau sédentaire, et l'on peut entendre au printemps son chant riche et étonnamment puissant pour un oiseau de sa taille ! Quand il est inquiet, il pousse des cris durs (trilles).

Accenteur mouchet (Prunella modularis)

Accenteur mouchet (Prunella modularis) : notez (2) la tête grise, (3) le dessous gris strié de brun sur les flancs, et (1) le bec fin.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)

Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) : notez la teinte générale marron et (1) la petite queue dressée.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

Des oiseaux avec des motifs pâles sur les ailes

En hiver, si l'on dispose des graines, on peut attirer des Pinsons des arbres (Fringilla coelebs), qui arrivent souvent  en petits groupes. Les marques blanches sur les ailes sont visibles de loin. Si l'on regarde de plus près, les mâles sont assez colorés, avec une tête gris bleue et un dessous rose-rouille. La femelle est gris-verdâtre dessus et blanc-beige dessous. Il pousse souvent des "huit !" forts.
Certains hivers, parmi les Pinsons des arbres, il est possible de voir  un oiseau plus rare, superficiellement semblable, avec également des barres pâles (jaune-rouille)  sur les ailes, mais au corps orangé (notamment sur la poitrine) et noir et au croupion blanc : c'est le Pinson du Nord (Fringilla montifringilla). En hiver, son bec est pâle.
Encore plus rare et surtout plus discret, qui s'approche rarement des jardins sauf quand il n'y a plus rien en forêt, voici le Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) : sa couleur est globalement beige-gris-orange, il a aussi une zone blanche sur l'aile (bien visible en vol), mais il est plus gros que le Pinson des arbres, son puissant bec est bien visible, et il a un masque et une petite bavette noirs.

Pinson des arbres (Fringilla coelebs) mâle

Pinson des arbres (Fringilla coelebs) mâle : notez la calotte grise, et les zones blanches sur l'aile.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Pinson des arbres (Fringilla coelebs) femelle

Pinson des arbres (Fringilla coelebs) femelle : notez les zones blanches sur l'aile.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Pinson du Nord (Fringilla montifringilla)

Pinson du Nord (Fringilla montifringilla) mâle en hiver : notez (1) le bec pâle, (2) la poitrine orange, (3) la tête sombre, et (4) le croupion blanc.
Photographie : Luigi Andena
Pinsons du Nord (Fringilla montifringilla)

Pinsons du Nord (Fringilla montifringilla) en hiver dans un jardin.
Photographie : Marie-Elisabeth Beaupin
Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes)

Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) : notez (1) le gros bec et (2) la zone pâle sur l'aile, bien visible en vol.
Photographie : Michel Priac
Jumelles Minox BF 8x42

Les jumelles Minox BF 8x42 constituent un très bon choix pour débuter dans l'observation des oiseaux grâce à un prix ultra-compétitif  (disponible dans la boutique d'Ornithomedia.com).

Un oiseau avec une tête rouge et une zone jaune très visible sur l'aile

Le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) est sûrement l'un des plus beaux passereaux européens : il se comporte globalement comme le Verdier d'Europe, mais il est beaucoup plus rare dans les jardins européens en hiver : si vous voyez de loin un oiseau blanc, marron avec une zone jaune sur l'aile qui "flashe", c'est sûrement lui ! Essayez de repérer sa face rouge, parfois peu marquante de loin.

Un passereau avec un dessous rouge-rose vif

Le mâle de Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) est un passereau unique, avec son dessous rouge-rose magnifique (la femelle a un dessous beige plus discret). Il a aussi une calotte noire, un dessus gris, une bande alaire et un croupion blanc. Il est rare et discret dans les jardins. Il mange des graines. Son cri est un doux "pyu" mélancolique qui aide à le  repérer.

Chardonneret élégant (Carduelis carduelis)

Chardonneret élegant (Carduelis carduelis) : notez la bande jaune très visible sur l'aile, même de loin, la teinte générale blanc et beige, et la face rouge.
Photographie : François Peintre
Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula)

Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) : le dessous rouge vif du mâle est immanquable !
Photographie : Jonathan Wyplosz

Des oiseaux gris et discrets, avec du noir sur la tête, restant souvent dans les buissons

Dans les jardins du sud de la France riches en buissons, il n'est pas rare d'entendre dans les buissons des jardins des bruits de crécelle dont l'auteur est assez difficile à repérer car il reste souvent caché : c'est la Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala), un oiseau sédentaire dans le Midi de la France, que l'on peut donc voir aussi en hiver. Le mâle est gris dessus et blanc dessous, avec le dessus de la tête noire contrastant avec la gorge blanche, et un anneau rouge autour de l'oeil, tandis que la femelle a le dessus de la tête gris (mais aussi avec un cercle rouge autour de l'oeil). Elle se nourrit d'insectes et de baies toute l'année, et elle ne s'aventure guère plus au nord que la vallée du Rhône.
Une espèce proche, la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), reste de plus en plus souvent en hiver en Europe de l'Ouest, grâce au nourrissage. Le mâle est tout gris avec une calotte noire, la femelle est  grise avec une calotte rousse. Au printemps, son chant qui fuse des buissons et des arbres est magnifique.

Fauvette mélanocéphale (sylvia melanocephala) mâle

Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) mâle. Notez (1) la tête noire contrastant avec la gorge blanche, (2) le cercle rouge autour de l'oeil, et (3) les pattes claires.
Photographie : Andreas Trepte / wikipedia
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) mâle

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) mâle. Notez la teinte générale grise et la calotte noire.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) femelle

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) femelle. Notez la teinte générale grise et la calotte rousse (1).
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Méthode Formation Ornitho

Très utile : la collection "Méthode Formation Ornitho" permet au néophyte de progresser rapidement dans l'apprentissage de l'identification des oiseaux (disponible dans la boutique d'Ornithomedia.com).

Des oiseaux qui ressemblent à la femelle du merle et qui se comportent comme elle

Les grives ressemblent (superficiellement) à la femelle ou au juvénile du Merle noir, mais le dessous est blanchâtre strié ou tacheté de noir. Comme eux, elles se déplacent sur le sol en sautant (les étourneaux se déplacent en marchant, rappelons-le), et comme eux, elles aiment les fruits (surtout les pommes). 
La plus commune est la Grive musicienne (Turdus philomelos), mais lors de certains hivers froids, deux autres espèces peuvent être repérées (très rarement toutefois) : la Grive mauvis (Turdus iliacus), qui se reconnaît à sa taille inférieure, à ses sourcils clairs bien visibles et à ses flancs orange, et la Grive litorne (Turdus pilaris) au bec à base orange, à la tête et au croupion gris et au dos marron.

Grive musicienne (Turdus philomelos)

Grive musicienne (Turdus philomelos). Notez (1) le dessous banc tacheté de sombre et (2) le dessus brun uni.
Photographie : Yves Dallier
Grive mauvis (Turdus iliacus)

Grive mauvis (Turdus iliacus). Notez les sourcils clairs nets et les flancs orange (bien visibles en vol).
Photographie : Olivier Thoret

Des oiseaux rapides qui grimpent le long des troncs

La Sittelle torchepot (Sitta europaea) est finalement assez rare dans les jardins urbains, et on la voit généralement quand les hivers sont assez froids. Comme les mésanges, elle aime les graines de tournesol mais aussi les arachides (non salées !). Comme les mésanges, c'est une acrobate, mangeant parfois suspendue la tête en bas. Mais son habitude de grimper le long des troncs, son plumage bicolore gris-bleu dessus et orange dessous et son "loup" noir attirent l'attention. Son dessous orangé est bien visible, tout comme son loup noir. Ses cris forts caractéristiques aident à la repérer.
Le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) est discret et s'approche peu des petits jardins : il recherche sa nourriture dans les anfractuosités des troncs d'arbre. Si vous avez un gros arbre , il n'est pas exclu qu'un individu s'aventure chez vous en hiver, si la nourriture devient plus rare dans les bois. Son dessus brun bariolé de marron et de blanc, ses sourcils clairs, son dessous blanc, son bec recourbé et son habitude de grimper le long des troncs sont typiques. Son chant bref est très reconnaissable.

Sittelle torchepot (Sitta europaea)

Sittelle torchepot (Sitta europaea). Notez la posture horizontale, le dessus gris et le dessous orangé.
Photographie : André Mallen
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)

Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla). Notez le dessus brun barriolé de brun et de blanc, le dessous blanc, les sourcils blancs, et le bec recourbé.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

Un gros oiseau discret brun-orange, noir, blanc et bleu

En automne et en hiver, le Geai des chênes (Garrulus glandarius) se rapproche parfois des jardins et des maisons, mais malgré sa taille, il passe souvent inaperçu. Il reste en effet plutôt dans les arbres, se nourrissant des fruits des arbres (glands, samares) et se pose peu au sol. Il peut parfois s'approcher des mangeoires. Son croupion blanc et sa queue noire sont très visibles en vol. Ses cris rauques et grinçants sont typiques (il sert "d'avertisseur de danger" pour les autres animaux de la forêt).

Geai des chênes (Garrulus glandarius)

Geai des chênes (Garrulus glandarius) : notez la teinte générale orange, et les zones bleue, blanche et noir du plumage.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Geai des chênes (Garrulus glandarius)

Geai des chênes (Garrulus glandarius) en vol : le croupion blanc est très visible.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

Des oiseaux bariolés de noir, de blanc et de rouge

Les gens connaissent généralement (de nom du moins, car peu l'on souvent vu) le Pic vert (Picus viridis), surnommé "pivert", un gros oiseau vert dessus, blanchâtre dessous, avec du rouge sur la tête (chez le mâle), qui arpente parfois les pelouses des parcs, des cimetières et des grands jardins à la recherche d'insectes. Mais deux autres pics peu connus du grand public peuvent visiter les mangeoires lors des hivers froids :

  • le Pic épeiche (Dendocropos major), blanc, noir et rouge : c'est un oiseau de taille moyenne, au long bec et à la forme allongée. Ses cris aigus et métalliques (des "kik !") peuvent aider à le repérer. Son vol onduleux est caractéristique.
  • le Pic épeichette (Dendrocopos minor) discret, peu connu, s'approchant peu des mangeoires et appréciant les grands arbres. Il se nourrit d'ailleurs comme les mésanges, suspendu parfois à l'extrémité des branches fines. Son plumage est aussi blanc et noir, mais il est tout petit (de la taille d'une mésange).

Le Pic mar (Dendrocops medius) est bien plus rare et il se distinguer du Pic épaiche par sa calotte rouge et ses flancs roses striés de sombre (lire Le retour des champignons, des coléoptères et du Pic mar). Il peut parfois explorer les jardins situés près des bois.

Pic épeiche (Dendrocopos major)

Pic épeiche (Dendrocopos major) femelle.
Photographie : Ornithomedia.com
Pic épeichette (Dendrocopos minor)

Pic épeichette (Dendrocopos minor) mâle.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr

De petits oiseaux exotiques localisés

Si vous habitez certains secteurs précis de la France, vos mangeoires peuvent aussi être visitées par trois petits oiseaux exotiques : des populations issues d'individus captifs se sont établies dans la nature dans certains secteurs de France :
dans le sud-ouest (notamment dans le bassin de l'Adour, autour de Pau), et localement dans le sud-est de la France (secteur de Nice) et de la région parisienne (autour de Montmorency dans le Val-d'Oise), des Léiothrix jaunes (Leiothrix lutea), une belle petite espèce originaire d'Asie, viennent parfois dans les jardins en hiver et profitent de la nourriture mise à la disposition des autres oiseaux. Ils sont petits, remuants, gris et jaune-orange vif avec un bec rouge.
Dans le sud-est de la France, autour de Nice, il existe une petite population de Capucins bec-de-plomb (Euodice malabarica), de petits oiseaux beige dessus, blanc dessous, avec un bec argenté et une queue noire, qui peuvent fréquenter les mangeoires en hiver.
Sur les communes de Saint-Jean-Cap-Ferrat et de Beaulieu-sur-Mer, non loin de Nice (Alpes-Maritimes), s'est installée une petite population férale d'Inséparables de Fischer (Agapornis fischeri), de petits perroquets africains à la tête et à la poitrine jaune-orange et au corps vert : ils visitent aussi parfois les mangeoires.

Léiothrix jaune (Leiothrix lutea)

Léiothrix jaune (Leiothrix lutea) se nourrissant dans un jardin dans la région de Pau (Pyrénées-Atlantiques).
Photographie : Anne Rougeaux
Capucins bec-de-plomb (Euodice malabarica)

Capucins bec-de-plomb (Euodice malabarica) sur une mangeoire dans les Alpes-maritimes (France).
Photographie : Mr Bridonneau
Inséparables de Fischer (Agapornis fischeri)

Inséparables de Fischer (Agapornis fischeri).
Photographie : Takashi Hososhima / Wikipedia
Kit vidéo : caméra couleur 6 LEDs + câble + livret

Profitez sans les déranger, de la vie des oiseaux en installant une petite caméra dans vos nichoirs  (disponible dans la boutique d'Ornithomedia.com).

Un petit rapace au dessus gris attiré par tous ces oiseaux

Lors des hivers froids, quand les mangeoires sont fréquentées par de nombreux oiseaux, un petit rapace peut oser s'aventurer dans les jardins, même en ville : c'est l'Epervier d'Europe (Accipiter nisus). Bien souvent, vous ne verrez de lui qu'un oiseau de taille moyenne au dessus gris et à longue queue volant rapidement et déclenchant l'envol des passereaux, mais vous aurez parfois la chance d'en voir un posé sur un arbre, dévorant sa proie ou posté à l'affût : remarquez son iris jaune vif, les belles rayures rousses du dessous du mâle ou les fines rayures sombres de la femelle (lire Prédation de l'Épervier d'Europe sur les oiseaux des jardins : que faire ?).

Epervier d'Europe (Accipiter nisus) mâle

Epervier d'Europe (Accipiter nisus) mâle : notez le dessous orangé et le dessus gris-ardoisé.
Photographie : François Lelièvre / Sa galerie sur Flickr
Epervier d'Europe (Accipiter nisus) femelle

Epervier d'Europe (Accipiter nisus) femelle : notez le dessous finement 
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7 février 2015

Histoire du Jazz

Documentaire, 100 ans du Jazz: Avec : Louis Armstrong, Duke Ellington, Miles Davis, Charlie Parker, Django Reinhardt, Ella Fitzgerald, Count Basie, Benny Goodman, Artie Shaw, Dave Brubeck, Glenn Miller, John Coltrane, Art Tatum, Sarah Vaughan

L'Histoire du Jazz, Mervyn Cooke, Ed Gründ, 2014

ORIGINES

1895 - 1905 Le Ragtime

1° compos publiées en 1890, 

1° styles Ragtime et Blues: creuset des traditions d'Afrique, musique occidentale écoutée par les coloniaux, musique religieuse, chants de travail.

RAGTIME "musique de Blancs jouée à la façon des Noirs". Dérive des musiques de danse, Polka, Marche; des chants de travail avec le Banjo. Emprunt au Blues. Disparaît vers 1920 après avoir influencé des compositeurs classiques comme Claude Debussy, Igor Stravinsky.

Il fonde d'autres styles de piano jazz, notamment l'école "stride" de Harlem dans les années 1920 - 1930. Cf STRIDE**

Ses pianistes (de Ragtime) gagnaient leur vie dans les bordels, les bars, emplois possibles pour les noirs après l'émancipation.

1906 - 1909 Nouvelle-Orléans, melting-pot

Les fanfares prospèrent car les instruments étaient disponibles à bas prix après leur cession par les fanfares militaires de la Guerre de Sécession. Marches militaires façon ragtime, morceaux classiques façon jazzy (marche funèbre de Chopin). Ce style fondu avec des éléments du blues inspire les ensembles de jazz style Dixieland.

1910 - 1913 Le Blues

BLUES forme vocale avec improvisation et coloration tonale héritée d'Afrique. Evolue et débouche sur le Boogie-Woogie et le Rock'n'Roll dans les années 1950 et léguer au Jazz sa structure harmonique de 12 mesures devenue universelle, elle aussi fondée sur l'improvisation.

Pas d'enregistrement de blues avant 1920, W C Handy, chef d'orchestre, pianiste, publie les 1° partitions, Memphis Blues ou St Louis Blues à partir de 1912. Meurt en 58, année où Nat King Cole l'incarne dans St Louis Blues, son biopic.

En 1911 le tromboniste Kid Ory et le clarinettiste Sidney Bechet se font connaître.

1914 - 1916 Au seuil du Jazz

1917 - 1929 De la Nouvelle-Orléans à la Côte Est

1° enregistrements de jazz en 1917, prolifèrent en 1923, les centres d'activité musicale s'étaient déplacés vers le nord, à Chicago. et vers l'Est à New-York. Popularité grandissante du Charleston, développement de musique plus animée que la Marche. Dans les années 1920, avec de nombreux pionniers comme Jelly Roll Morton, l'improvisateur virtuose Louis Armstrong, le jazz poursuit son développement.

Duke Ellington, issu de la classe moyenne, il concilia respectabilité sociale et un formidable talent de compositeur. Au Cotton Club de Harlem entre 1927 et 1932, il produit une série de chefs-d'oeuvre adaptés à l'espace des 3' imposé par les limites techniques techniques des enregistrements en 78 tours. Il écrivit ensuite des morceaux beaucoup plus longs.

Mais si le jazz acquiert une respectabilité intellectuelle dans les années 1930, il reste lié à son passé de musique de bordels et des bas-fonds, de consommation illicite d'alcool pendant la prohibition (1919-1933) et ensuite de drogues dures avec décès de musiciens talentueux.

Le Jazz n'a pas ces problèmes de passé en Europe, en particulier il y est dégagé des problèmes sociaux des E-U héritiers des l'esclavage et des conflits raciaux. Au début des années 30, des jazzmen émigrent en France pour un meilleur accueil et statut social.

Rapprochement dans les années 30 des trois courants, classique, populaire et jazz. Le récent succès commercial fait du jazz la musique populaire des dernières années d'avant-guerre. Le jazz symphonique inspire des compositeurs tels George Gershwin et Aaron Copland. Avec les concerts de Benny Goodman et de John Hammond à Carnegie Hall en 1938, le jazz devint enfin une forme d'art digne de l'appréciation des critiques, érudits et publics en tenue de soirée.

Prédominance de l'orchestre "swing", avec saxos, cuivres, solistes virtuoses qui deviendront des vedettes internationales. Les meilleurs orchestre de swing sont dans la région de New-York. En parallèle des orchestres blancs entreprenants se développent avec un succès jusqu'en Europe: Benny Goodman, Glenn Miller. Leur commercialisation est à son apogée à la fin des années 30, mais déclin après la 2° G M.

Début de la révolution du BE-BOP en 1941 quand des "rebelles" comme Charlie Parker, Dizzy Gillespie et Thelonious Monk avec des nouveaux accords et des impro mélodiques jusqu'au "Hard Bop" d'Art Blakey. Cette musique plus inaccessible, sélectionnant des initiés s'alliait à une volonté politique de se réapproprier le jazz par ceux qui l'avaient inventé.

Après ses débuts dans le Bop, Miles Davis devient le plus créatif dans le Jazz d'après-guerre, développant plusieurs styles nouveaux (retrouvés dans le Jazz contemporain). Il crée le style Cool, tempérant ainsi l'agressivité du Bop de la fin des années 40. Cette nouvelle sobriété influence le style West Coast qui se développe à Los Angeles dans les années 50 sous la domination des musiciens blancs. Miles Davis expérimente ensuite le Jazz modal (abandon des progressions d'accords pour des impro sur un ou deux accords). Ses accompagnateurs, dans les années 50 ont révolutionné le jeu de leurs propres instruments: piano pour Bill Evans, saxo ténor pour John Coltrane.

Années 60: talents excentriques avec risques d'impasse, ex Ornette Coleman, saxophoniste.

Années 1965: crise sérieuse, par défection d'amateurs de jazz en faveur du nouveau marché de la musique pop et du rock. Désastre évité par la synthèse par Davis d'éléments tirés du jazz et du rock en un nouveau style hybride, la FUSION. Nouveau son en partie électronique, caractéristique du Jazz des années 70, avec succès commercial. Différence: rejet de la Tonalité, jazz comme musique d'avant-garde peu populaire, mais revendication de la liberté spirituelle et politique revendiquées par les Noirs américains.

Début 80 retour à des styles plus anciens. Wynston Marsalis trompettiste par ex.

1895 - 1916 

Ragtime: (ragged: déchiqueté) musique écrite circulant par partitions imprimées (diff pour le Blues né au même moment, plus improvisé). Musique au banjo, puis plus tard au piano.

Le Ragtime incorpore les Blue notes venues du Blues ce qui marque le tournant vers le Jazz. Il disparaît vers 1920 supplanté par le jazz Nouvelle-Orléans. Redécouvert dans les années 40, il donna naissance au 1° grand style de piano: le Harlem STRIDE ( James P. Johnson sera considéré comme son père).

1895, Dvorak conseille aux compositeurs américains d'utiliser les mélodies populaires noires. Charles Ives sera le 1° en 1902 (en 1909: Sonate pour piano N° 1 qui ne sera jouée qu'en 1949). 1902 année de création de la revue Joyeux Nègres à Paris.

Ben Harney et Scott Joplin revendiquent la paternité du Ragtime (musique au banjo...), ils ont publié d'abord à partir de 1895. Scott Joplin (1868 - 1917) avait appris le piano avec un prof allemand, il est "The Entertainer", il voulut faire du Ragtime "la musique classique" de Noirs. Son opéra, Treemonisha, méconnu sera joué en public en 1975. Son oeuvre alors publiée lui vaudra le Prix Pulitzer à titre posthume.

Le cornettiste Buddy Bolden à la Nouvelle-Orléans (N-O) est le principal représentant du style Jazz en 1904, alliant les éléments du ragtime et du blues. (Finit en prison en 1907 sans avoir enregistré).

1907 1° émission de musique classique en TSF à New York.

Fin XIX° New York était devenu le grand centre de l'industrie de l'édition musicale aux E-U. Locaux dans Tin Pan Alley. Ils emploient des "song pluggers", pianistes démonstrateurs. Ils lancent la mode des comédies musicales à Brodway. George Gershwin et Irving Berlin commencent ainsi leur carrière comme "song pluggers". Il deviendront à leur tour des auteurs de chansons comme Cole Porter et Jerome Kern. Ces 4 composèrent de nb standards de jazz. Grands succès et bons revenus à Tin Pan Alley pour les musiciens à cette époque des années 1890.

1915 Jelly Roll Morton publie Jelly Roll Blues 1° publication de style Jazz.

Enregistrements: procédé primitif de Bell ou Edison dans les Années 80: cylindres ou disques de cire peu fidèles au son original mais diffusion de ragtimes. Aussi pour les pianistes enregistrements début XX° sur un rouleau de papier avec des perforations lues ensuite par un pianola par ex (lecture des perforations transformées en mouvements de touches). Disparition après l'arrivée en 1925 de l'enregistrement électrique en studio.

Funky (argot odeur du vagin!) Butt Hall un des nombreux lieux de plaisir à la N-O offrant du travail aux musiciens. Plus de 2000 femmes! Des musiciens issus d'un milieu respectable dont Jelly Roll Morton et Sydney Bechet y travaillaient en secret. D'autres y commencèrent leur carrière comme King Oliver, Louis Armstrong. Storyville fut un havre de paix jusqu'en 1917 où ce quartier fut fermé sous pression de l'US Navy. Des musiciens s'étaient déjà éloignés pour fuir les difficultés économiques croissantes, là ils s'exilèrent en masse, jusqu'à Chicago.

Rien ne popularisa plus le jazz que le titre d'Irving Berlin Alexander's Ragtime Band (1911). Son succès fut tel qu'on l'entendit jusqu'à Vienne.

Claude Debussy (1862 - 1918), admirateur de Wagner, s'éloigne peu à peu des techniques austro-germaniques et cultive un style novateur, antiromantique, base de la musique du XX°. Découvrit probablement le Ragtime avec l'orchestre américain à l'expo Universelle de Paris en 1900. Ecrit Golliwog's Cakewalk dans la suite Children's Corner; 2 préludes pour piano: Minstrels(1910), Général Lavine (1913). Sa musique et celle de son jeune contemporain Ravel influencèrent en retour des musiciens de Jazz (Miles Davis, Bill Evans dans les années 1950).

BLUES

Musique improvisée, venant des chants de plantation, considérée comme partie profane des spirituals populaires. Chant seul puis accompagnement avec seulement la guitare. Pas d'enregistrement avant 1920. 

Blue Note: note jouée ou chantée avec un léger abaissement, d'un demi-ton au maximum, et qui donne sa couleur musicale au blues, note reprise plus tard par le jazz. Les notes bleues peuvent être considérées comme des notes ajoutées à la gamme majeure ; ces notes sont les 3e, 5e et 7e degrés abaissées d'un demi-ton. Le terme blue vient de l'abréviation de l'expression anglaise Blue devils (littéralement « diables bleus », qui signifie « idées noires »). La note bleue est utilisée par les musiciens et les chanteurs de blues et de jazz à des fins expressives, pour illustrer la nostalgie ou la tristesse lors de la narration d'une histoire personnelle.

Pendant les années 20, le blues fut reconnu comme proche du Jazz grâce à une large diffusion des disques de chanteuses telles Mamie Smith, Bessie Smith nommé impératrice du Blues. Le Blues fut à l'origine du style piano Boogie-Woogie.

INSTRUMENTS

Cornet moins brillant ainsi que le fluegelhorn (utilisé en jazz en 1930).

La trompette a eu une influence majeure. Dans les années 30 et 40 les orchestres ont jusqu'à 4 ou 5 trompettes avec des solistes talentueux, Roy Eldridge, Louis Armstrong. Jeu be-bop de Dizzie Gillespie. Miles Davis calme le jeu de la virtuosité et du vibrato. Jazz Cool avec jeu de Chet Baker. Miles Davis utilise le 1° la sourdine Harmon.

1917 - 1930

1921 Création du club de Jazz, Le Boeuf sur le toit, à Paris, fréquenté par Satie et Ravel par ex.

1922, Le ragtime agonise, Kid Ory trombone dirige sa formation avec succès, il engage L Armstrong en 1918 à la Nouvelle-Orléans. A Chicago la réputation de King Oliver, cornettiste avec son Creole Jazz Band, roi du Jazz créole, grandit à Chicago et Los Angeles. Il fait évoluer le cornet et surtout la trompette avec différentes sourdines. Son style a inspiré le style "jungle" de Duke Ellington. Louis Armstrong le rejoint dès 1923 comme cornet, par ses impro virtuoses et ses orchestrations sophistiquées il emmènera le jazz encore plus loin.

Paul Hindemith parodie le ragtime dans sa Suite 1922 Piano solo.

1923 Darius Milhaud compose un ballet Jazz en 1923, La Création du Monde. Sidney Bechet (clarinette puis saxo soprano...) enregistre avec le pianiste Clarence Williams qui a aussi engagé Bessie Smith considérée comme la reine du Blues vocal. En 1924 S Bechet enregistre avec Louis Armstrong une compo de ce pianiste-chef, Cake Walkin' Babies from Home à New York. Maurice Ravel compose Blues, un des mouvements de sa Sonate pour violon.

1924 George Gershwin et Paul Whiteman collaborent pour Rhapsody in Blue, le Jazz symphonique va initier un élan de nationalisme musical.

(wiki) L'enregistrement du Livery Stable Blues en 1917 par l'Original Dixieland Jass Band (ironiquement un orchestre de musiciens blancs) est le premier disque qui marque la naissance officielle du jazz. En 1919 il fait une tournée en Europe. King Oliver a été le chef d'un premier orchestre important, le Creole Jazz Band dont fera partie Louis Armstrong.

Jelly Roll Morton a su transformer la musique de ragtime en jazz et a enregistré des chefs d'œuvres avec ses Red Hot Peppers (qui comprenait les meilleurs musiciens de Chicago). Lors de quelques enregistrements spécifiquement destinés au public noir (les race recordsLouis Armstrong amena une première évolution décisive du jazz : il jouait avec un orchestre typique de La Nouvelle-Orléans où chacun jouait à son tour. C'est ainsi que le jazz devint une forme de musique en solo.

L'apparition des salles de danse influença le milieu du jazz de deux façons : les musiciens se firent plus nombreux, puisqu'ils commençaient à pouvoir vivre de leur musique, et le jazz – comme toutes les musiques populaires des années 1920 – adopta le rythme 4/4 de la musique de danse.

En 1919, George Gershwin est joué à New York, avec sa 1° comédie musicale La, la, Lucille. Début de tournée européenne de S Bechet, qui adopte le saxo soprano, ça dure 3 ans. Il intègre l'orchestre Duke Ellington. 1° de Piano-Rag-Music d'Igor Stravinsky pour piano, une danse style Ragtime est dans Histoire du soldat. 

Années 20, naissance de l'orchestre de Duke Ellington, au Cotton Club, ainsi que de l'orchestre de Count Basie, formé à partir de plusieurs groupes de Kansas City. La danse évolua avec la musique, ainsi naquit au début des années 1930 dans la communauté noire-américaine le Lindy Hop (ou Jitterbug) qui devint un phénomène national dès 1935, avec la popularisation des big bands blancs avec en particulier Benny Goodman.

 La lente dissolution de la ségrégation raciale s'amorça au milieu des années 1930, quand Benny Goodman engagea le pianiste Teddy Wilson, le vibraphoniste Lionel Hampton et le guitariste Charlie Christian pour qu'ils se joignent à de petits groupes et à son big band. Au milieu des années 1930, la popularité du swing et des big bands était à son sommet, transformant en stars des musiciens tels que Glenn Miller ou Duke Ellington.

Big Joe Turner, un chanteur de Kansas City qui travaillait avec les orchestres de swing des années 1930 – tels que l'orchestre de Count Basie – devint une star du boogie-woogie dans les années 1940, et fut l'un des précurseurs du rock and roll dans les années 1950, notamment avec son titre Shake, Rattle and Roll.

Dans les années 20, le jazz anime aussi les folles nuits de Berlin avant l'accession au pouvoir des nazis en 1933.

1930 - 1940

Swing: les musiciens blancs exploitent les succès des orchestres noirs pour créer un nouveau style de danse jazzy, le swing, qui traversera la 2° G M et deviendra populaire dans le monde.

1932 à Paris le Hot Club de France naît en 1932 grâce à un groupe d'amateurs de jazz présidé par l'écrivain Hugues Panassié (qui lance le 1° journal jazz: Le jazz Hot en 1934). 1° organisation de ce genre en Europe, il lança son propre quintette (violon, 3 guitares, contrebasse) auquel participèrent Stéphane Grapelli au violon et Django Reinhardt à la guitare.

1934 L'orchestre de Chick Webb et sa jeune chanteuse, Ella Fitzgerald, 16 ans, enchante New York (elle dirigera l'orchestre après la mort de son directeur en 1939). Benny Goodman triomphe à New York avant des succès à Los Angeles puis à l'internationale .

1938 Tournant décisif, Benny Goodman et son orchestre passe à Carnegie Hall, bastion de la musique classique.

1939 Glenn Miller (trombone) et son orchestre à New York, connu rapidement aussi grâce à la radio, succès mondial du swing, "In the Mood", il meurt en 1944. Duke Ellington fait une tournée européenne malgré la crainte des Nazis en Allemagne!

Apogée du saxo avec Coleman Hawkins et le nouveau lyrisme mélodique de son succès "Body and Soul"

1940 - 1950

Le jazz de grand orchestre devient trop commercial, le Be-bop adapté à des formations plus réduites, plus viables économiquement, est destiné à balayer la vogue des grands orchestres. Au début le Bop se fait agressif, avec un langage d'initié, exprimant le désir des musiciens noirs de reprendre l'initiative créatrice en partie d'ordre politique.

1941 Mais dès l'arrivée de Charlie Parker, "Bird", saxo alto, le Be-Bop prend son élan. En raison de problèmes liés à l'évolution économique et musicale (grève des musiciens...) il n'enregistre pas avant 1944.

En 1943, Duke Ellington tourne avec du Jazz symphonique, Fats Waller meurt et Art Tatum lui succède comme roi des pianistes.

Naissance du be-bop (44-49) qui marque une évolution importante axée sur l'habileté technique des musiciens et une plus grande complexité rythmique et harmonique, amenée entre autres par le saxophoniste Charlie Parker (surnommé Bird), le trompettiste Dizzy Gillespie et le pianiste Thelonious Monk. Ce fut un changement majeur pour le jazz.

Avec Birth of the Cool, le trompettiste Miles Davis, qui avait longtemps travaillé avec Charlie Parker, cherche à revenir à une musique plus apaisée et plus accessible. C'est la naissance du mouvement « cool » qui connaîtra un succès particulier auprès des musiciens de la West Coast, et dont les principaux représentants comptent le saxophoniste ténor Stan Getz et le trompettiste Chet Baker. En 1959Miles Davis crée une nouvelle fois l'événement avec Kind of Blue qui pose les fondements du jazz modal où la structure harmonique des morceaux était encore beaucoup plus libre qu'auparavant.

Le hard bop est une tentative de rendre le bebop plus accessible au grand public, en y incorporant des influences venues de la soul, du gospel et du blues1. Une belle illustration de ce style est le quintet des Jazz Messengers fondé par le batteur Art Blakey avec, pour la première formation Benny Golson au saxophone ténorLee Morgan à la trompette, Bobby Timmons au piano et Jymie Merrit à la contrebasse.

1949 1° festival international de jazz à Paris, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Sidney Bechet, Miles Davis... y sont. Les progrès de l'enregistrement aux E-U vont révolutionner l'industrie du disque. Début d'enregistrements de Sarah Vaughan (Sassy: l'effrontée), elle allie la beauté et des dons exceptionnels.

À la fin des années 1950John Coltrane et Ornette Coleman ouvrent la voie au free jazz, illustré par Archie SheppAlbert Ayler,Pharoah Sanders, L'Art Ensemble of Chicago et de nombreux autres.

PIANO: suite de Fats Waller:

1950 Earl Hines (chapeau et cigare!) pianiste de tradition est le 1° à s'éloigner du style Stride. Nat King Cole crée un trio autour du piano, puis le quitte pour chanter. Art Tatum, aveugle, forme aussi son trio en 1943, son talent le fait surnommer "Dieu"! Début de carrière de futurs grands: Oscar Peterson et Erroll Garner.

1951 Lancement de la Basse Electrique par la société Leo Fender. Prend toute sa place avec le Jazz Fusion

1953 Retour des bigs bands après l'austérité d'après-guerre, Count Basie et Benny Goodman. Chet Baker trompette devient star du jazz West Coast. 

WEST COAST Cette école fut inspirée par Miles Davis et son disque Birth of the Cool (1949) arrangé plusieurs fois par le baryton Gerry Mulligan qui forme un quartet avec Chet Baker en 1952. Ce Jazz présente une grande retenue émotionnelle, ce qui lui vaut le surnom de Cool. Tous ses interprètes étaient blancs et leur physique , leur style nonchalant leur ouvrit les portes d'Hollywood. Ce style fut aussi pratiqué à New York, ainsi le saxo Stan Getz.

1955 Charlie Parker meurt prématurément. Les petites formations de Miles Davis, Art Blakey, et Charles Mingus dominent le Jazz. Le batteur Art Blakey favorise le durcissement du Bop, Hard-Bop. Surtout avec sa 2° formation "Jazz Messengers" en 1955 avec mélodies bluesy et rythme endiablé. Cette formation dura et Keith Jarrett, piano ou Wynton Marsalis en furent membres. 

1960 - 1970

1961 Stan Getz, saxo ténor, rentre aux E-U, il se consacre à la Bossa Nova, (nouvelle vague en portugais), mélange commercial de musique brésilienne et de Jazz West Coast, il collabore avec le guitariste Charlie Byrd. Avec les Gilberto il créa The girl from Ipanema, une des 5 chansons les plus jouées de tous les temps.

1962 Jazz américain en Union soviétique, (Benny Goodman ambassadeur mondial du Jazz pour le Département américain, il a aussi été en Extrême-Orient). Quintessence du Bop, Thelonious Monk, pianiste est un compositeur exceptionnel.

1963-64 Progrès en technique d'enregistrement (re-recording), Bill Evans, John Coltrane, Charles Mingus en profitent. Duke Ellington tourne pour le Département d'Etat au Proche-Orient, pourtour méditerranéen, jusqu'à l'assassinat de JF Kennedy fin 63.

Oscar Peterson, pianiste, a du succès depuis les années 50. Un des plus prolifiques en terme de discographie.

1967, fin du quartet de Dave Brubeck après 25 ans de succès. Pianiste californien, un des plus marquants de la 1° génération d'interprètes de cool Jazz.

1968, Herbie Hancock et Chick Corea, qui jouaient aux côtés de Miles Davis, sont alors les phares du piano Jazz. Le free Jazz bénéficie des talents d'Anthony Braxton et de Carla Bley.

Jazz-Rock : Jazz Fusion

Environ dix ans après l'avènement du rock and roll, la forme hybride du jazz-rock fusion apparaît vers 1968 avec Miles Davis, qui publie les albums In a Silent Way et Bitches Brew, mais aussi avec Frank Zappa qui publie le célèbrissime Hot Rats en 1969. Quelques groupes importants du style fusion sont : Chick Corea avec son groupe Return to Forever ; le batteur Tony Williams et son groupe Lifetime (avec John McLaughlin et Larry Young en 1969 plus Jack Bruce en 1970) ; Herbie Hancock et entre autres son album "Head Hunters" qui donnera le groupe les Headhunters qui continuera sa route sans le fameux pianiste; John McLaughlin et le Mahavishnu Orchestra 

Pour les claviers, les joueurs importants sont Joe Zawinul,Chick Corea, et Herbie Hancock. Pour la guitare, John McLaughlinPat Metheny et Mike Stern. Pour la trompette, Herb Alpert,Randy Brecker, et Miles Davis. Un joueur de saxophone qui a beaucoup influencé l'ère du jazz-rock fusion est Wayne Shortermais également Michael Brecker au style, et virtuosité incomparables . Deux violonistes du style jazz-fusion, qui jouent sur des instruments amplifiés, sont Didier Lockwood et Jean-Luc Ponty.

1980 - à aujourd'hui Concept de 3° voie se développe (Third Stream) avec des métissages exotiques et un retour vers l'Afrique.

1983 Wynton Marsalis, 1° musicien récompensé aux Gramy Awards pour un disque de Jazz (Think of One avec son frère Branford saxo) et un de musique classique. Rockit, tube de Harbie Hancock qui en se tournant vers une musique commerciale, (le funk électronique en pop music), devient une mégastar. (il était enfant prodige et excellent jazzman). Décès à 100 ans du pianiste stride, Eubie Blake (jouant presque jusqu'à la fin!), bien qu'il ait beaucoup bu et fumé!!

Disque de Miles Davis en 1984, il s'orient vers la pop (avec Sting, John McLaughlin guitariste...)

Le jazz a absorbé des influences de sources aussi disparates que la world music, la musique contemporaine ou les rythmes africains, et utilisant plus couramment la gamme chromatique (avec des musiciens comme Ornette ColemanArthur Doyle ou John Zorn). 

1986-1988 Disparition de Benny Goodman, Teddy Wilson, Thad Jones, Woody Herman, Gil Evans, c'est la fin d'une époque.

1989-90 Hommages à Art Blakey, Jazz Messengers, représentant du Jazz classique. Dizzy Gillespie fait 300 concerts dans 30 pays en 89!! Quincy Jones rassemble des talents pour Back on the Block, mélange de bop et musiques populaires dont le rap. Le trio de Keith Jarrett enregistre des standards pour ECM.

Succès du groupe de Chick Corea qui a revivifier la Fusion dans les années 80 avec son batteur Dave Weckl.

Ornette Coleman et son quartet, il fit un retour remarqué dans les années 90. Il est artiste de l'année en 97.

1998 Phil Collins, leader de Genesis depuis les années 70, tourne (sans chanter!) avec son propre groupe de Jazz pour interpréter en jazz ses succès et élargir ainsi le public du jazz.

ANNÉES 2000

2002 Hiromi Uehara (japonaise), pianiste et compositrice, enregistre son 1° album. Mort de Lionel Hampton vibraphoniste à 92 ans. Peggy Lee, doyenne de la chanson, avait été célébre au temps du Swing avec Benny Goodman.

Des chanteurs de jazz populaires remportent les plus grands succès internationaux par des reprises de Swing et d'airs classiques. Succès dans les années 90 de Harry Connick Jr.

Dans cette vague on retrouve la star du label Take That, Robbie Williams: Swing when you're Winning en 2001, avec des standards de Nat King Cole, George Gershwin, Duke Ellington. En GB, le pianiste et chanteur Jamie Cullum en 2003, avec Twentysomthing est le plus vendeur de l'histoire du Jazz anglais.

Autre crooner, Michael Bublé, canadien (comme Sinatra, ou comparé à Bobby Darin ou Tony Bennett). 

Chanteuses: Diana Krall (aussi pianiste hard bop, chanteuse alto, canadienne mariée avec Elvis Costello), Norah Jones avec son album Come away with me.

Cassandra Wilson, E-U, consolide sa carrière.

Août 2005, l'ouragan Katerina dévaste la Nouvelle Orléans.

2007 Mort d'Alice Coltrane, épouse de John et pianiste; Michael Brecker (saxo, modèle de toute une génération Jazz); Oscar Peterson.

Le 50° Monterey Jazz Festival en 2007 réunit Ornette Coleman, Dave Brubeck, Sonny Rollins et de nb jeunes du Jazz.

2008 Herbie hancock remporte pour la 1° fois depuis 64 le grammy de l'album de l'année pour River: The Joni Letters.

2010 Pat Metheny et son groupe continue sur sa lancée.

1° Festival international de Jazz, Nice en 1948, organisé par Hugues Panassié et le Hot Club de France. Dizzy Gillespie qui a exporté le Be-Bop vers l'Europe s'y produit. Ainsi que All Stars de Louis Armstrong auquel se joint Earl Hines.

 

STRIDE**

Jelly Roll Morton dans ses enregistrements historiques de 1938 procède à une "jazzification" de Ragtimes connus. C'était en cours depuis 1910 avec la diffusion des rouleaux des Rags enrichis de variations mélodiques au tempo accéléré (fâchant les adeptes des ragtimes classiques).

Cela donne naissance au jazz pianistique, Harlem Stride car né dans ce quartier noir de New York et lié aux strides (enjambées) de la main gauche pour plaquer les accords. Ce style est plus jazzy avec des Blue Notes, du Swing et de l'impro.

Ces pianistes étaient des virtuoses, toujours très bien habillés (chapeau et cigare même en jouant!), et bien formés en musique classique. Willie "The Lion" Smith par ex s'inspirait d'oeuvres de Grieg ou Debussy pour nommer ses titres "impressionnistes". Jusqu'à l'avènement du Be-Bop dans les années 40, tous les pianistes de jazz étaient formés au Stride (encore pour Dick Hyman et Ralph Sutton par ex.)

Le plus grand fut James P. Johnson, père du style Stride. Il a créé le Charleston et composé du Jazz symphonique (oubliées!). Mais il sut adapter son style aux évolutions du Jazz. Il continua à enregistrer des musiques de revues jq ds les années 40. Protégé de Johnson, Thomas "Fats" Waller assura la pérennité du style tout au long des années 30.

 

LES GRANDS NOMS

Louis Armstrong Louis Armstrong (prononcé « Louis » à la française), né le 4 août 19011 à La Nouvelle-Orléans en Louisiane et mort le 6 juillet 1971 à New York, également connu sous les surnoms de Satchmo (pour satchel-mouth, littéralementbouche-sacoche) ou Pops2, est un musicien américain de jazz.

Son talent de trompettiste, son charisme, ses qualités de show-man et sa personnalité généreuse ont forgé au fil du temps sa renommée internationale. Il a créé un nouveau style vocal, lescat, ce qui a fait de lui l'un des chanteurs de jazz les plus influents de son époque. Durant plus de quarante ans, de tournées en tournées, Louis Armstrong restera le meilleur ambassadeur du jazz à travers le monde entier.

Duke Ellington Edward Kennedy « Duke » Ellington est un pianistecompositeur et chef d'orchestre de jazz américain, né le 29 avril 1899 à Washington D.C. et mort le24 mai 1974 à New York. Son orchestre était un des plus réputés de l'histoire du jazz avec celui de Count Basie

Louis Armstrong et Bessie Smith enregistre St Louis Blues en 1914, un standard des plus populaires de Blues.

Billie Holiday Billie Holiday, de son vrai nom Eleanora Fagan, née à Baltimore le7 avril 1915 et décédée à New York le 17 juillet 19591, est une chanteuse deblues et de jazz américaine, considérée comme l'une des plus grandes chanteuses que le jazz ait connues. Avec Ella Fitzgerald et Nina Simone, elle est l'une des principales représentantes du jazz vocal.

Joséphine Baker Joséphine Baker, née Freda Josephine McDonald le 3 juin 1906 à Saint-Louis (Missouri) et morte le 12 avril 1975 dans le 13e arrondissement de Paris, est une chanteusedanseuse et meneuse de revue. D'origine métissée afro-américaine et amérindienne des Appalaches, elle est souvent considérée comme la première star noire. Elle prend la nationalité française en 1937 et, pendant la Seconde Guerre mondiale, joue un rôle important dans la résistanceà l'occupant. Elle utilisera ensuite sa grande popularité dans la lutte contre leracisme, et pour l'émancipation des Noirs, en particulier en soutenant leMouvement des droits civiques de Martin Luther King.

Caroline Dudley Reagan. Cette mondaine, épouse de l'attaché commercial de l'ambassade américaine à Paris Donald J. Reagan, voit en Joséphine Baker un grand potentiel. Elle lui offre donc un salaire de 250 dollars par semaine si celle-ci accepte de la suivre en France, où Reagan veut monter un spectacle dont Joséphine Baker sera la vedette et qui fera d'elle une star : la Revue nègre5. Le 2 octobre 19257, elle passe en première partie dans la Revue nègre au Théâtre des Champs-Élysées. Vêtue d'un simple pagne de bananes, elle danse sur un rythme de charleston — musique alors encore inconnue en Europe — l'interprétation d'un tableau baptisé La Danse sauvage. Le scandale fait rapidement place à l'engouement général. Elle devient l'égérie des cubistes qui vénèrent son style et ses formes, et suscite l'enthousiasme des Parisiens pour le jazz et les musiques noires.

Ella Fitzgerald

John Coltrane

Benny Goodman

Count Basie

Charlie Parker

Keith Jarrett

Charles Mingus (meurt en 1979 à 56 ans), 

Vidéo, histoire vue de France https://www.youtube.com/watch?v=jyzfJIy9a6k

 

100 ans du Jazz, http://www.rfi.fr/emission/20131012-100-ans-jazz/

Si le mot «Jazz» est apparu pour la première fois, le 6 mars 1913, dans un journal de San Francisco, doit-on pour autant considérer que le jazz est une musique centenaire ?

Tous les spécialistes s'accordent à dire que Louis Armstrong fut le premier grand improvisateur au début du XXème siècle. Son interprétation de «West End Blues», le 28 juin 1928 à Chicago, marque les prémisses d'une révolution musicale majeure. Mais que dire des enregistrements antérieurs des musiciens de Ragtime ? L'avènement du phonographe en 1877 immortalisa, sans doute, les échos sonores de virtuoses qui furent peut-être les jazzmen originels...

De 1913 à 2013, des centaines de musiciens agiles ont, en tous cas, accompagné les soubresauts de l'Amérique noire en ponctuant leurs œuvres de revendications plus ou moins explicites, mais toujours vibrantes. Ce reflet éclatant d'un sombre quotidien rejaillit dans le répertoire des Charlie Parker, Charles Mingus, Miles Davis, John Coltrane ou Archie Shepp. Le récit de leurs aventures musicales met en relief un siècle d'engagement créatif symbolisé par le concert magistral donné par deux maestros, Ahmad Jamal (82 ans) et Yusef Lateef (92 ans), le 27 juin 2012 à l'Olympia à Paris.

 

Exposition http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/expositions-passees/le-siecle-du-jazz.html

1. AVANT 1917

Il est évidemment impossible de dater précisément la “naissance” du jazz. Mais depuis longtemps, on s’accorde à considérer l’année 1917 comme une charnière décisive. Cette date est marquée par deux événements décisifs : l’un est la fermeture de Storyville, le quartier réservé de la Nouvelle Orléans, dont les célèbres lieux de plaisir ont été l’un des creusets du jazz (creuset dont la disparition provoquera l’immigration des musiciens vers le nord des États-Unis, Chicago et New York en particulier) ; l’autre événement-charnière est l’enregistrement sinon du premier disque de jazz, du moins du premier disque affichant le mot « jazz » sur sa pochette (ou, plus exactement : « jass »). Ce 78 tours de l’Original Dixieland ‘Jass’ Band comportait deux titres : Livery Stable Blues et Dixie Jass Band One Step.

Les signes avant-coureurs — minstrels, gospel, cake-walk, ragtime… — du phénomène musical qui s’apprêtait à bouleverser le siècle ont inspiré de nombreux artistes bien avant cette date : les Afro-américains, les Américains comme Stuart Davis ou les Européens comme Pablo Picasso.

2. « JAZZ AGE » EN AMÉRIQUE 1917-1930

Cette deuxième section rend compte de la fantastique vogue du jazz qui marque la culture américaine après la première guerre mondiale. Cette vogue est telle qu’après son utilisation par F. Scott Fitzgerald en titre de l’un de ses livres, l’expression « Jazz Age » sera régulièrement reprise pour qualifier l’époque toute entière, voire une génération, et plus seulement sa bande son.

Cette section s’ouvre par l’œuvre de Man Ray précisément intitulée Jazz (1919) et réunit divers autres artistes américains ou résidant aux Etats-Unis comme James Blanding Sloan, Miguel Covarrubias ou Jan Matulka.

The King of Jazz, l’extraordinaire film de John Murray Anderson dédié à Paul Whiteman, marque comme un bouquet de feu d’artifice la fin de ces années qu’on a aussi dites « folles ».

3. HARLEM RENAISSANCE 1917-1936

L’un des faits les plus remarquables de cette période du « Jazz Age » est l’émergence à Harlem (mais aussi dans d’autres grandes villes américaines) d’une culture afro-américaine. La musique en est certainement l’aspect majeur.

Sous la houlette de quelques figures incontournables comme Carl van Vechten et Winold Reiss, de nombreux artistes (africains-américains ou non) produisent au cours des années 20 une quantité considérable d’œuvres tant littéraires que visuelles qui trouvent souvent dans la musique bien plus qu’un sujet de prédilection. Cette section de l’exposition est l’occasion de découvrir entre autres peintures, dessins et illustrations d’Aaron Douglas, d’Archibald Motley, de Palmer Hayden et d’Albert Alexander Smith.

4. « JAZZ AGE » EN EUROPE 1917-1930

L’histoire est assez bien connue de la découverte par les Européens des rythmes syncopés apportés par l’orchestre militaire de James Reese Europe, lequel fut bientôt suivi par les spectacles venus de Harlem et, tout particulièrement, par la célébrissime Revue nègre qui fit de Joséphine Baker la coqueluche de Paris - et de Paul Colin une star de l’affiche artistique.

De Jean Cocteau à Francis Picabia, de Kees van Dongen à Fernand Léger, le virus du jazz pénètrera durant l’entre-deux-guerres tous les aspects de la culture du vieux continent. Dès 1918, le dadaïste Marcel Janco intitule Jazz une toile importante… Cette section évoque également les séjours à Paris de quelques unes de figures de la Harlem Renaissance, tel Albert Alexander Smith.

Il reviendra à Paul Colin le soin d’illustrer ce « Tumulte noir » par le biais de son fameux portfolio.

5. LES ANNÉES SWING 1930-1939

Au « Jazz Age » succède la mode du Swing et des grands orchestres, tels ceux de Duke Ellington, Count Basie, Benny Goodman ou Glenn Miller, qui feront danser les foules sur le volcan des années trente.

Avec l’avènement du cinéma sonore, de nombreux films témoignent de cette époque, et de prestigieux artistes puisent leur inspiration dans la séduisante pulsation syncopée du jazz, comme Frantisek Kupka ou le réaliste régionaliste Thomas Hart Benton. Durant cette période, la plupart des artistes apparus dans le contexte de la Harlem Renaissance, comme Carl van Vechten, ont naturellement continué de travailler tandis que d’autres peintres afro-américains comme William H. Johnson commencent leur carrière.

6. WAR TIME 1939-1945

La seconde guerre mondiale marque de façon dramatique toute la culture mondiale. Musiques aux armées et autres V-Disc seront sur tous les fronts. Du coup le jazz et ses répercussions dans d’autres domaines artistiques n’échappent naturellement pas aux atteintes de ce cataclysme. Ainsi, c’est pendant ces années que Piet Mondrian, émigré à New York, découvre le Boogie Woogie qui détermine de façon essentielle ses derniers chefs d’œuvre. Pendant ce temps-là à Paris, alors que l’accoutrement (Zoot Suit !) des “Zazous”  — probablement baptisés ainsi à partir d’un morceau de Cab Calloway — manifeste de façon ironique une opposition, certes sans grand risque, à l’occupant, Dubuffet se prend quelques temps de passion pour la musique qu’écoutent ces jeunes gens et en tire quelques superbes tableaux et de très vivants dessins. Matisse, quant à lui, élabore son célébrissime Jazz en 1943 … Côté danse américaine, le Jitterbug est maintenant le pas du jour, salué par une magnifique série de peintures dues à William H. Johnson.

Evénement d’importance primordiale pour le futur, la fin de cette décennie voit un tout jeune graphiste encore inconnu, nommé Alex Steinweiss, produire pour Columbia la première pochette de disque…

7. BEBOP 1945-1960

La fin de la guerre coïncide avec l’avènement du Bebop, révolution musicale lancée par Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, Miles Davis et quelques autres. Le jazz devient moderne.

Côté peinture, l’expressionnisme abstrait, ou Action Painting, s’apprête à voir le jour. Quelques-unes des figures qui en seront les vedettes trouvent leur inspiration non seulement chez les artistes européens exilés aux Etats-Unis pendant la guerre, mais aussi dans la musique de jazz qu’ils écoutent sans discontinuer, tel est le cas de Jackson Pollock. Figuratif, mais proche par l’esprit de ce mouvement, le peintre Larry Rivers, également saxophoniste, dédie plusieurs tableaux à la musique qui le passionne. Artiste afro-américain, figuratif mais indubitablement moderniste, Romare Bearden produit alors de nombreuses œuvres liées à la musique de sa communauté. En Europe, un Nicolas de Staël dédie certaines de ses plus importantes peintures à une musique qui attire encore des foules de jeunes gens…sur le point de se tourner vers le rock.

Cet après-guerre voit également surgir, avec le microsillon, un nouveau champ artistique, mineur mais passionnant : celui de la pochette de disque (Record Cover). Anonymes ou célèbres, comme Andy Warhol, des dizaines de graphistes vont s’adonner à l’exercice de séduction du mélomane au format 30 X 30 cm. Grand consommateur d’images, cet art très appliqué offrira à certains grands noms de la photographie, notamment à Lee Friedlander, un commencement de carrière étincelant. D’autres photographes franchement spécialisés, comme Herman Leonard, s’y conquièrent une notoriété considérable.

Le cinéma des années cinquante s’est souvent laissé contaminer par ce jazz moderne, si facilement capable d’adapter ses rythmes et ses couleurs expressives aux images en noir et blanc d’alors : parmi des dizaines d’autres longs métrages, en témoignent emblématiquement l’Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle (avec la musique de Miles Davis) ou le Shadows de John Cassavetes (avec celle de Charlie Mingus).

8. WEST COAST JAZZ 1949-1960

La vulgate de l’histoire du jazz veut que le Bebop ait été noir et new-yorkais et que lui ait répondu, à l’ombre des studios de cinéma de Hollywood, un West Coast Jazz, si « frais et raffiné » que certains n’ont pas manqué de le juger efféminé. A nuancer considérablement, cette façon de voir les choses n’est pas complètement fausse. La comparaison du graphisme des compagnies de disques basées sur chacune des côtes illustre cette opposition : plages ensoleillées et blondeur virevoltante à l’ouest des photographies de William Claxton, lettrage géométrique et portraits de musiciens noirs à l’est… De nombreux jazzmen fameux de la côte Ouest, le plus souvent blancs il est vrai, gagnent alors confortablement leur vie en concoctant les musiques du cinéma hollywoodien, qui porte donc leur trace si caractéristique… Cela ne les empêche pas d’aller jammer le dimanche dans des clubs dont la Lighthouse d’Howard Rumsey restera le symbole.

9. LA RÉVOLUTION FREE 1960-1980

En 1960 paraît l’album Free Jazz d’Ornette Coleman. Avec son titre à double entente (« libérez le jazz / jazz libre »), ce disque dont la couverture s’ouvre sur une reproduction du White Light de Jackson Pollock, marque une nouvelle redistribution des cartes : après la période moderne, vient le moment de l’avant-garde libertaire…

À cette “révolution Free” contemporaine des mouvements de libération des noirs — Black Power, Black Muslims, Black Panthers… — répondent dans les arts plastiques les travaux d’artistes comme le météorique Bob Thompson. Cette période est aussi celle où, liberté aidant, l’Europe donne sa version de la Free music, dans des performances parfois proches de l’esprit Fluxus. Parmi les nombreux effets de cette ouverture, on peut signaler Carnet de notes pour une Orestie africaine (Appunti per un Orestiade africana), l’étonnant brouillon de film dans lequel Pier Paolo Pasolini invita les improvisations du free jazzman Gato Barbieri à rencontrer à la fois Eschyle et l’Afrique.

10. CONTEMPORAINS 1980-2002

Les arts plastiques ont commencé à recourir régulièrement à l’adjectif “contemporain” au détour des années 60, probablement parce que le terme “moderne” ne collait plus très bien aux nouvelles formes alors en gestation. L’expression “jazz contemporain”, en revanche, n’est pas passée dans les mœurs : dans les “Mondes du jazz” (pour reprendre le titre d’un livre d’André Hodeir), les époques cohabitent et, aujourd’hui, se marient et se mêlent parfois. L’exposition donne un aperçu des deux dernières décennies en soulignant la prédominance de trois pôles : le premier, sous la houlette de Wynton Marsalis, historicise le Bebop de façon presque académique, à l’instar de la musique dite classique, et l’invite régulièrement "uptown" sur les scènes distinguées du Lincoln Art Center de New York ; le second, avec John Zorn pour chef de file, poursuit et développe la tradition libertaire et avant-gardiste héritée du Free et s’est installé "downtown" dans de petits clubs plus ou moins autogérés, où est souvent célébrée la composante juive — Great Jewish Music, annonce le titre d’une série de disques dirigée par Zorn où figure notamment un album d’hommage à Serge Gainsbourg ; le troisième est, tout simplement, le reste du monde, et en particulier l’Europe où de nombreux musiciens de grand talent démontrent chaque jour l’universalité du jazz et de ses multiples descendances sans faire plus que cela référence à un modèle américain.

Aussi, la présence du jazz dans les arts contemporains reste considérable. En témoignent nombre de tableaux imprégnés de Black Music peints par Jean-Michel Basquiat au cours de sa brève carrière, telle ou telle vidéo d’Adrian Piper ou de Lorna Simpson, ou encore cette admirable photographie de Jeff Wall inspirée par le prologue de The Invisible Man de Ralph Ellison.

Titrée Chasing the Blue Train, la grande installation réalisée en 1989 par le mythique artiste afro-américain David Hammons - avec son petit train jouet toujours en marche, ses tas de charbon et ses caisses de piano dressées sur le flanc - fournit à l’exposition tout entière la conclusion suivante : si le XXème, ce siècle du jazz, est bel et bien fini, le train de la musique qui l’aura accompagné, plus peut-être que tout autre, est quant à lui toujours en mouvement.

27 septembre 2014

Mes chansons, 2014

Ma vie

 

Ref 1

Je te dis que j'en veux plus

De cet' vie qu' j'ai pas voulue

Je te dis que c'est foutu

Ma partie est finie, ticket perdu

Je te dis que j'en veux plus

De cet' vie qu' j'ai pas voulue

Contresens et mots confus

J'en veux plus!

 

1

Je n'suis plus qu'un con, un fauteur de crise

Mon programme s'enlise, ça crée la surprise

J'me suis bien perdu, où sont les balises?

Pour m'sortir de là, faut que j'm'organise

Ma vie est à moi, pour que j'la construise

Il'm'faut l'matériel, et qu'ça m'galvanise!

 

Ref 1

Je te dis que j'en veux plus

De cet' vie qu' j'ai pas voulue

Je te dis que c'est foutu

Ma partie est finie, ticket perdu

Je te dis que j'en veux plus

De cet' vie qu' j'ai pas voulue

Contresens et mots confus

J'en veux plus!

 

2

J'f'rais pas un pas d'plus dans vos ch'mins tordus,

Au risque du drame, j'veux trouver ma voie,

Ecouter mon âme, et suivre sa loi.

Quand j'dors éveillé, je la vois briller

Comm' pour me guider là où j'dois aller,

Sur le chemin du coeur tant qu'je pourrais.

 

Ref 2

Je te dis ce que je veux

Une vie où j'me sente mieux.

Je te dis que j'fais mon jeu

J'mise ma vie sur cet enjeu.

Je te dis ce que je veux

Une vie où j'me sente mieux.

Ce qui fait sens à mes yeux

C'est c'qu'j'veux!

 

En écho avec les soucis de Lucas, 17 ans

Inspiration: Zaho, dont Incomprise:

http://www.youtube.com/watch?v=dHZxicL61Qo

 

 

 

La femme de Barbe-Bleue

 

 

1 Tu crois qu'le baron

Qui fût bon garçon

Mais un polisson,

A donné son nom

A une femm' sans l'son?

Elle nous donn'le ton...

 

Ref  Viv' la femme de Barbe bleue

Elle a fermé les yeux

Elle a jeté la clé

Pour ne pas être tentée

Elle l'a jetée

Jetée la clé

Crénom de bleu

A la barb' de Dieu.

 

2 Tu crois qu'il a ri

Quand il fût démis

Pour un' p'tit' gât'rie?

Mêm' s'il a menti

Aux Etats-Unis

Sa femme a choisi...

 

Ref Viv' la femme de Barbe bleue

Elle a fermé les yeux

Elle a jeté la clé

Pour ne pas êtr' tentée

Elle l'a jetée

Jetée la clé

Crénom de bleu

A la barb' de Dieu.

 

3 Tu crois que l'enfer

A sa port' sous terre?

Que dis-tu aux mères

D'famille nucléaire

Réduit's à se taire

Sous la loi du père?

 

Ref Viv' la femme de Barbe bleue

Elle a fermé les yeux

Elle a jeté la clé

Pour ne pas être tentée

Elle l'a jetée

Jetée la clé

Crénom de bleu

A la barb' de Dieu.

 

4 Qui suis-je pour juger

Mêm' si j'peux penser

Qu'il faut évoluer?

Moi j'ai l'coeur entier

Tout prêt à aimer

Ton coeur plein d'secrets

 

Ref 2 Comm' la femme de Barbe-bleue

Qui a fermé les yeux

Je jetterai la clé

Pour ne pas êtr' tentée

Je veux t'aimer

Pas te juger

Jouer le jeu

A la barb' de Dieu.

 

Je veux t'aimer

Pas te juger

Jouer le jeu

A la barb' de Dieu.

 

Jouer le jeu

A la barb' de Dieu.

Chanson féministe paradoxale après une immersion dans le conte de Barbe-Bleue et ses références antiques (Psyché, Divinité)

1 Baronne de Rotschild

2 Hillary Clinton

Chansons mises en musique et chantées l'été par Stéphane dit Aube de l'étoile

27 septembre 2014

Enfant intérieur, besoins spirituels, Personnalité MBTI

Enfant intérieur

enfant-intérieur2

Enf intérieur-travail1

Enf intérieur-travail2

Bes spir

 

Bes spir Quest

 

Tableau MBTI

27 septembre 2014

Pleine conscience, but, sens de la vie

http://www.thich-nhat-hanh.fr/index.php/enseignements/respires-tu-es-vivant.html

La pleine conscience est l’énergie
qui nous permet d’être conscient
de ce qui se passe dans le moment présent.

…Si vous inspirez et que vous savez que vous inspirez, alors la pleine conscience est là, la pleine conscience de Satipattana, ou Sutra de la respiration. Quand nous sommes en colère et que nous savons que nous sommes en colère, la pleine conscience est là. La colère est une énergie ; la pleine conscience en est une autre. Et cette deuxième sorte d’énergie va se manifester pour prendre soin de notre colère comme une maman va prendre soin de son petit enfant. Il n’y a pas de combat contre la colère.

La pratique de la méditation
c’est être conscient de la douleur.

Donc chaque fois que vous avez une énergie négative comme la jalousie, le désespoir ou la peur, alors la pleine conscience doit se manifester pour prendre bien soin de cette énergie négative. Si vous ne voulez pas que cette énergie vous détruise, touchez la graine de la pleine conscience et invitez-la à s’épanouir ; embrassez tendrement votre douleur…

Quand nous avons une douleur en nous, la première chose est de générer l’énergie de la pleine conscience pour embrasser et prendre soin de cette douleur, pour générer de l’amour, de la tendresse et de la compassion.
Si vous regardez profondément dans la nature de votre colère, vous découvrirez sa vraie nature. Cette découverte et cette compréhension vous libéreront de votre douleur. Et il faut prendre l’habitude de pratiquer cela, non seulement avec la colère, mais aussi avec les autres émotions comme le désespoir, la peur... 

http://www.thich-nhat-hanh.fr/index.php/enseignements/a-la-recherche-de-lultime.html

Dans le bouddhisme zen on parle de sa nature propre. Le but de la pratique c'est de pouvoir toucher et réaliser sa propre nature, et devenir ainsi un Bouddha. Un Bouddha est celui ou celle qui a réussi à toucher sa propre nature. La nature de la non-naissance et de la non-mort. Il n'y a alors plus de peur.

en pratiquant la méditation, on peut faire exactement la même chose grâce au regard profond, à la marche méditative, à l'assise dans la Pleine Conscience ; on peut toucher l'Absolu, on peut toucher la dimension Ultime de son être. Il y a dans chacun de nous un souci, un intérêt à se découvrir soi-même, à découvrir sa propre nature, à découvrir l’Absolu, la fondation de notre être. Et si nous avons suffisamment de temps, suffisamment de conditions pour pouvoir nourrir ce désir-là, cet intérêt, alors nous pourrons nous échapper de cette routine quotidienne qui consiste à chercher toujours le confort matériel, le confort sentimental ; on cherche dès lors quelque chose de plus important, de plus essentiel ; on cherche Dieu ; on cherche le Nirvana ; on cherche la dimension Ultime de soi-même.

On souffre dans la vie quotidienne des gains, des pertes, de la peur, du souci, de la jalousie ; on perd beaucoup d'énergie à cause de cela ; c'est parce que on a utilisé tout son temps pour chercher le confort matériel, pour chercher le confort sentimental. Mais si on peut se concentrer sur ce besoin très profond en soi : chercher à toucher sa propre nature, chercher Dieu, chercher le Nirvana, chercher notre nature véritable, alors il est possible de transcender la souffrance quotidienne. Et les souffrances qu'on endure dans la vie quotidienne deviennent beaucoup moins importantes. Avant cela, on souffre beaucoup ; mais après cela, on ne souffre plus, même si ces difficultés, ces manques sont toujours là ; mais on ne souffre plus, parce que on a pu s'élever sur un plan beaucoup plus haut. On cherche l'Absolu, on cherche la dimension Ultime, on n’est plus pris dans la dimension historique.

Vous êtes déjà ce que vous êtes en train de chercher.
Donc, quand vous posez votre pied sur le sol pour faire la méditation marchée, vous pouvez toucher la terre avec la Pleine Conscience ; avec votre concentration, vous pouvez éprouver du bonheur, de la solidité, de la liberté à un certain degré, mais si vous pouvez en même temps toucher l'ultime avec ce pied-là, votre bonheur sera absolu. Il y a des degrés de bonheur. Quand on a la Pleine Conscience, quand on peut générer l’énergie de Pleine Conscience, on peut vraiment entrer en contact avec le sol ; mais si cette Pleine Conscience est forte, si cette concentration est forte, alors on peut aussi toucher en même temps l’Absolu. C’est pourquoi la terre, le sol contient tout le cosmos, tout le temps. Le temps infini lui aussi contient le cosmos. Quand on touche une chose, on touche le cosmos tout entier. Quand vous êtes assis là sur votre coussin, vous êtes assis dans l'univers, vous êtes en contact avec l'univers tout entier. Il n'y a rien qui peut vous séparer du cosmos. Il faut seulement un éveil, une manière de regarder ; alors vous êtes avec le tout, vous êtes le tout, et vous touchez votre nature de non-naissance et de non-mort.

Si vous avez des soucis en ce moment, si vous avez de la douleur en ce moment, si vous avez des conflits, des difficultés avec vous-même ou avec l'autre personne, je conseille d'essayer Dieu. Essayez le Nirvana; essayez la dimension Ultime, et vous serez libérés de votre angoisse, de votre peur, de votre colère ; ces choses-là ne seront plus aussi importantes qu'elles semblent l'être. On peut transcender tout cela en se mettant en contact avec l'Absolu ; et cela peut se faire avec la marche méditative, l'assise dans la Pleine Conscience, la respiration dans la Pleine Conscience ; vous pouvez boire le thé dans la Pleine Conscience, pour pouvoir toucher l'Absolu, pour transcender la mort, la naissance, l'être et le non-être. 

Nous avons cette question-là : quel est le but ultime de ma présence ici ? Et si vous pouvez laisser cette question vous porter, alors vous pouvez transcender toutes le misères quotidiennes. Très très vite. 

Chaque geste que nous faisons dans la voie quotidienne touche les étoiles, touche le cosmos tout entier ; chaque parole, chaque geste, chaque pensée affecte le cosmos, change le cosmos, soigne le cosmos, guérit le cosmos. Si nous pratiquons la pensée juste, si nous pratiquons la parole juste, si nous pratiquons l'action juste, ça va nous guérir nous-même et ça va guérir le monde, et c’est cela que le Bouddha recommande. Et c’est une chose possible. Dans la Pleine Conscience, on peut faire surgir une pensée juste, une pensée d'amour, une pensée de compassion. Avec cette Pleine Conscience on peut donner naissance à une parole aimante, une parole juste, une parole qui nous apporte de la confiance, de l'espoir, de l'amour, de l'assurance, et c’est une chose que nous pouvons toujours faire dans le moment présent. Nous tous nous sommes capables de dire quelque chose comme cela. Maintenant et ici. Et cette parole correcte va nourrir le corps et l'esprit, cette parole aimante va guérir la société et le cosmos, et ce n'est pas une chose difficile, c'est une chose faisable. Alors quand on se regarde, on voit une montagne, on voit une rivière, on voit une galaxie, on n'a pas à voyager, on touche en profondeur la dimension historique afin de pouvoir toucher aussi la dimension Ultime.

http://www.vipassana.fr/Textes/TNHSatipattanaSuta.htm

Commencer par ralentir

Un philosophe s'est approché du Bouddha et lui dit : "Vous qui pratiquez, que faites vous chaque jour ?". Le Bouddha répondit : "Nous nous levons, nous marchons, nous nous asseyons, nous lavons notre vaisselle, nos vêtements." Le philosophe répliqua : "Qu'y a-t-il là de spécial ? Nous aussi nous faisons cela." Le Bouddha répondit : " Mais nous le faisons différemment : lorsque vous le faites vous n'avez pas conscience de ce que vous faites ; mais lorsque nous marchons, nous tenons debout, nous asseyons, lavons la vaisselle, nous savons que nous marchons que nous nous tenons debout, que nous nous asseyons, que nous lavons notre vaisselle, ". C'est simple et c'est le secret de la pratique. Le résident du temple doit toujours être présent dans le temple. 

La méditation allongée, c'est une partie de l'exercice proposé par le Bouddha. Nous sommes conscients de nos muscles dans notre visage, nos jambes, notre dos, etc..., et nous sourions pour les détendre. C'est une des façons de pratiquer le regard profond sur les parties différentes de notre corps. Le but c'est de se détendre, de guérir du stress, cette maladie de notre époque. La méditation assise est seulement une petite partie de l'exercice consistant à regarder les différentes parties de notre corps.

Comme lorsque nous utilisons la respiration en pleine conscience pour entrer en contact avec nos poumons, nous pratiquons ainsi :
"J'inspire, je suis conscient de mes poumons "
"J'expire et je souris à mes poumons "

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26 septembre 2014

Jeu utilisé pour animation 2013

Personnages, jeu Noël 2013

30 Je suis un personnage masculin.

 

J'ai été créé en 1928 dans des courts métrages en noir et blanc.

 

Je suis un personnage de fiction américain de bandes dessinées, dessins animés, séries télévisées, films d'animation et jeux vidéo, je suis un personnage important de parcs d'attraction célèbres.

 

Ma fiancée est apparue en même temps que moi.

 

Mon meilleur ami est une sorte de chien.

 

Je représente un personnage dont les valeurs correspondent à la morale de mon créateur.

 

Je suis reconnaissable grâce à ma célèbre silhouette formée de trois cercles.

 

Je suis Mickey Mouse.

 

1 Je suis un chien.

 

J'apparais depuis 1969 dans des séries d'animation américaines, en films depuis 2002 et en spectacle depuis 2012 aux Folies-Bergère.

 

Mon nom vient du slogan que je hurle parfois.

 

Mon meilleur ami s'appelle Sammy.

 

Je suis sympa, mais peureux et gourmand.

 

J'aime les Crock-Scooby.

 

Je suis un dogue allemand et je saute dans les bras de mon maître quand j'ai peur.

 

Je suis Scooby-Doo (mon cri: Scooby-Dooby-Doo!)

 

 

2 Je suis une sorte d'animal entre la souris, le chat et le hibou.

 

Je suis d'origine américaine et j'existe depuis 1998, mais je profite des nouvelles

technologies depuis 2012.

 

Le début de mon nom sert à nommer mon langage particulier.

 

Mon meilleur ami est l'enfant qui s'occupe de moi.

 

J'évolue en fonction de mon compagnon de vie, ainsi je peux changer de langue et de comportement progressivement.

 

Je suis une peluche interactive et j'existe en six couleurs, j'ai une application sur smartphone pour me nourrir.

 

Je suis Furby.

3

Je suis un personnage masculin.

 

Je suis apparu en 1939 dans un Comics américain, je suis le héros de nombreux films.

 

Je suis un héros qui combat les méchants.

 

Mon nom correspond à mon costume sous lequel se cache un play-boy.

 

Je vis dans une ville américaine fictive.

 

Mes alliés sont Alfred Pennyworth ou Jim Gordon.

 

J'ai un masque de chauve-souris.

 

Je suis Batman

 

 

4

Notre famille est composée de personnages de différentes couleurs aux formes arrondies.

 

Nous sommes apparus en 1970 dans des livres pour enfants en français puis en trente langues. Nous sommes devenus des héros de séries télévisées d'animation.

 

Dans ma famille on se transforme à volonté en objets.

 

Notre famille compte 2 adultes et 7 enfants.

 

Notre nom a été inspiré par une friandise.



Notre famille est celle des Barbapapa.



5

Nous sommes des animaux à taille humaine.

 

Nous avons été créés d'abord en BD pour ados américains en 1984 avant d'apparaître en dessins animés puis en films à partir de 1987.

 

Notre nom désigne un guerrier-espion japonais.

 

Nous vivons à New York où nous essayons d'agir le plus discrètement possible.

 

Notre meilleur ami et guide s'appelle Splinter.

 

Nous luttons contre des humains méchants et des créatures extraordinaires.

 

Nous portons un bandeau-masque de couleur sur les yeux et nous pratiquons le ninjutsu.

 

Nous sommes les tortues Ninja.

 

 

6 Nous sommes des animaux, les préférés des enfants.

 

Nous avons été créés en 1981 pour illustrer des cartes de voeux américaines, puis nous sommes devenus des jouets très populaires avant d'apparaître dans des films d'animation depuis 1985.

 

Le monde qui porte notre nom est devenu une expression courante pour désigner un monde sans violence et solidaire.

 

Nous avons des cousins animaux d'autres espèces comme par exemple Tonne de coeur l'éléphant.

 

Nous sommes plein de bons sentiments et très câlins.

 

Chacun de nous a un nom, une couleur et un signe distinctif dessiné sur le ventre.

 

Nous sommes les Bisounours.

 

7 Je suis un animal imaginaire mâle ou femelle.

 

Je suis apparu en 1952 dans une série de bandes dessinées publiées dans un journal illustré. Je suis un personnage de séries TV, je suis le héros d'un film de 2012.

 

Mon nom est composé de mon nom d'espèce qui est aussi celle des kangourous.

 

Je vis surtout dans les arbres où je construis mon nid.

 

Mes amis du début étaient Spirou et Fantasio.

 

Je suis très fort et espiègle, j'ai une longue queue qui m'aide pour me déplacer.

 

Je hurle des onomatopées, en particulier "Houba, houba"!

 

Je suis le Marsupilami.

 

 

8 Je suis un personnage féminin.

 

Je suis l'héroïne d'un conte écrit depuis le XVII° siècle par un auteur français. J'ai un film d'animation à mon nom depuis 1950.

 

Je suis désignée par mon surnom en rapport avec ma place dans la maison.

 

Je suis une domestique de ma belle-mère.

 

Mes amis sont les petits animaux.

 

Je suis courageuse, humble et astucieuse.

 

Je détiens une chaussure qui permet de me reconnaître.

 

Je suis Cendrillon.

9

Je suis un animal femelle.

 

Je suis née en 1976 sur un porte-monnaie japonais, j'apparais dans des jeux vidéos et des dessins animés, j'ai un parc d'attraction dédié depuis 2010.

 

Mon nom provient d'un petit personnage du roman De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll.

 

Mon compagnon s'appelle Daniel.

 

Mon style est «kawaï», mignon en japonais.

 

Je n'ai pas de bouche, parce que je parle avec le coeur.

 

Je m'appelle Hello Kitty.



10

Je suis un personnage masculin.

 

Je suis le héros d"un film américain de 2009.

 

J'ai le nom d'un soldat américain et ma transformation donne son nom au film.

 

Je participe à une expérience de transfert dans un autre monde.

 

Mon amie s'appelle Neytiri.

 

J'ai été choisi pour remplacer mon jumeau.

 

Mes capacités physiques deviennent exceptionnelles dans l'autre monde.

 

Je suis Jake Sully dans Avatar.



11

Je suis un animal mâle.

 

Je suis le héros d'une série télévisée canadienne de 1997.

 

Je m'appelle Benjamin au Canada, j'ai un autre prénom en France.

 

Je vis au Pays Boisé.

 

Mon meilleur ami s'appelle Martin.

 

Je suis généreux et honnête.

 

Je suis vert avec un ventre jaune.



Je m'appelle Franklin.

12

Je suis un personnage masculin.

 

Je suis le héros de bandes dessinées franco-belges depuis 1959.

 

Mon nom est associé à un peuple celte.

 

Je vis dans un petit village.

 

Mon meilleur ami est un personnage qui fait presque le double de ma hauteur.

 

Je suis très astucieux et un guerrier résistant.

 

J'ai de grandes moustaches et je suis accompagné d'un petit chien.

 

Je suis Astérix.



13

Nous sommes des personnages féminins et masculins.

 

Nous sommes une adaptation américanisée de super sentaï japonais ou escadrons de combattants créés en 1993. Nous sommes les héros de dessins animés et de films.

 

Le nom de chacun d'entre nous est associé à une couleur.

 

Alliés à des machines nous nous transformons en complexe combattant puissant.

 

Nous avons un costume de couleur qui nous donne des pouvoirs spéciaux.

 

Nous sommes les Power Rangers.

 

14 Je suis un animal mâle.

 

Je suis apparu en 1926 dans un livre pour enfant anglais, je suis un personnage de dessins animés et d'un film d'animation.

 

Mon nom a été inspiré par une ville canadienne.

 

Je vis dans la forêt des rêves bleus.

 

Mon meilleur ami est Jean-Christophe.

 

Je suis un peu naïf, gourmand et aventureux.

 

Je suis jaune et rondouillard et j'aime le miel plus que tout.

 

Je suis Winnie l'ourson.

15 Je suis un personnage féminin.

 

Je suis l'héroïne d'un conte allemand collecté au début du XIX° siècle par deux frères. J'ai un film d'animation depuis 2010.

 

Mon nom est celui d'une plante aux vertus magiques employée pour guérir ma mère.

 

Je vis chez une sorcière.

 

J'ai pour ami un voleur.

 

Je suis une princesse aux pouvoirs magiques enlevée à mes parents.

 

J'ai une très longue chevelure.



Je m'appelle Raiponce.

 

 

16 Je suis un animal.

 

Je suis un jouet japonais depuis 1974 et je suis le héros d'un dessin animé.

 

Mon nom d'origine est japonais Monchicchi : prononcer « Montchit'tchi ».

 

Je vis dans la forêt merveilleuse.

 

Je suis le meilleur ami de tous les enfants.

 

Mes valeurs sont le respect et l'amour, voulus par mon inventeur pour éduquer les enfants.

 

Je suce mon pouce!



Je suis Kiki, le kiki de tous les kikis.

 

17 Je suis un personnage masculin.

 

Je suis apparu dans des bandes dessinées américaines en 1932, je suis le héros de films et de jeux vidéos.

 

Mon nom de héros évoque mon importance comme icône culturelle américaine.

 

Je vis dans une métropole.

 

Ma meilleure amie s'appelle Loïs.

 

Je me transforme en superhéros en revêtant mon costume.

 

Je porte sur le torse un écu jaune avec un S rouge.



Je suis Superman.

18

Je suis un animal femelle.

 

Je suis un personnage de fiction créé en 1928, j'apparais dans des bandes dessinées, des dessins animés, des longs métrages.

 

Je suis l'éternelle fiancée d'un autre personnage de fiction plus célèbre encore que moi.

 

Je suis d'abord une jeune fille libérée un peu garçonne, mais avec la Seconde guerre mondiale je deviens une jeune fille astucieuse et débrouillarde.

 

J'ai une jupe courte et j'apprécie les imprimés à pois avec un noeud assorti sur la tête.



Je suis Minnie Mouse.

 

19

Je suis un personnage masculin.

 

Je suis le héros d'une première trilogie de films américains depuis 1977, le 7° film est prévu pour 2015.

 

J'ai une famille importante dont je ne connais rien pendant longtemps, j'ai même été séparé de ma soeur jumelle dès ma naissance.

 

Je vis comme garçon de ferme à Tata-oine jusqu'à 19 ans.

 

Mon meilleur ami est Ben, un ermite qui était déjà l'instructeur de mon père.

 

Je deviens un guerrier de la Force.

 

J'ai un sabre laser et je fonde le Nouvel Ordre Jedi.

 

Je suis Luke Skywalker.

 

20

Je suis un personnage féminin.

 

Je suis la reine d'un conte danois écrit vers la fin XIX° siècle et j'ai un film à mon nom.

 

Mon nom est en rapport avec mon lieu de vie.

 

Je vis dans le Grand Nord.

 

J'attire à moi un petit garçon ensorcelé et une petite fille, son amie partie à sa recherche.

 

Je suis condamnée à l'exil.

 

Je vis dans l'hiver éternel et je glace tout avec mes pouvoirs magiques.

 

Je suis la Reine des neiges.

 

21 Je suis un personnage masculin.

 

Je suis un personnage de fiction américain datant de 1950, je suis le héros de films et de jeux vidéo.

 

Mon nom est un hommage à un joueur de football américain afro-américain devenu acteur.

 

Je vis dans un univers de jouets.

 

Mon meilleur ami s'appelle Andy.

 

Je suis un cow-boy marionnette et le chef des jouets.

 

J'ai une étoile de Shérif.

 

Je suis Woody de Toy Story.

 

 

22 Je suis un personnage masculin.

 

Je suis un personnage de fiction de Comics américains depuis 1962, je suis le héros de bandes dessinées, de films et de jeux vidéos.

 

Mon surnom est lié à mes pouvoirs qui se révèlent lorsque j'ai mon costume.

 

J'ai été adopté par mes oncle et tante au décès de mes parents.

 

Ma meilleure amie s'appelle Mary-Jane.

 

Je suis un reporter. Je parle souvent tout seul et je plaisante aussi avec mes ennemis.

 

Je peux grimper partout et lancer des fils pour me déplacer.

 

Je suis Spider-Man.



23 Nous sommes des personnages de fiction.

 

Notre existence a été révélée par une bande dessinée belge en 1958, nous sommes des héros de dessins animés, de films et de jeux vidéos.

 

Notre nom est lié à notre langage.

 

Nous vivons dans la forêt.

 

Nos amis du début de nos aventures dans le journal de Spirou sont Johan et Pirlouit.

 

Chacun de nous a une caractéristique à l'origine de son surnom.

 

Nous habitons dans des champignons, nous avons la peau bleue.

 

Nous sommes les Schtroumpfs.

24

Je suis un personnage féminin.

 

Ma version originale est apparue dans une pièce de théâtre anglaise, j'apparais dans des dessins animés, des films, des jeux vidéos.

 

Je vis dans le Pays imaginaire.

 

Mon meilleur ami est Peter.

 

Je suis naïve, jalouse, mais je suis prête à tout pour mon ami.

 

Je vole.

 

Je suis la Fée Clochette, ma version moderne est la Fée volante.

 

25

Je suis un personnage masculin.

 

Je suis le héros de nombreux contes populaires.

 

Je suis doté d'un charme irrésistible, mon surnom m'a été donné pour la première fois en 1950 dans un film d'animation tiré d'un conte.

 

Je vis dans un palais.

 

Je suis un noble sans peur et sans reproche toujours prêt à secourir les belles jeunes filles en détresse.

 

Je suis l'idéal frustrant de la gent féminine et la récompense de la princesse.

 

Je suis le Prince charmant.



26

Je suis un personnage masculin.

 

Je suis apparu en 1919 dans un roman américain inspiré par Mouron rouge, justicier anglais pendant la Révolution française. Je suis le héros de bandes dessinées, de films, de série télévisées, de jeux vidéo.

 

Mon surnom signifie renard en espagnol.

 

Je vis en Californie au XIX° siècle.

 

Mon ami est Don Torres.

 

Je suis un justicier qui agit incognito.

 

Je signe de la pointe de mon épée l'initiale de mon surnom.

 

Je suis Zorro.

 

27

Je suis un personnage féminin.

 

Je suis l'héroïne d'un conte danois du XIX° siècle, de dessins animés et d'un film d'animation sorti en 1989.

 

Je deviens amie avec Eric.

 

Je veux devenir une humaine.

 

Je vis dans la mer.

 

J'ai une queue de poisson.

 

Je suis la petite sirène.



28

Je suis un personnage masculin.

 

Je suis un personnage de fiction anglais créé dans un livre pour enfants en 1934.

 

Dans le roman, je m'appelle Noddy (Nod the head: "hocher la tête").

 

Je vis au Pays des jouets.

 

Mon meilleur ami a le nom d'un légume.

 

Je suis un pantin de bois chauffeur de taxi.

 

J'ai un bonnet bleu à grelot.

 

Je suis Oui-Oui.





29

Je suis un personnage masculin.

 

Je suis apparu en 1963 dans des comics américains, je suis le héros de bandes dessinées, de films et de jeux vidéos.

 

Mon surnom exprime ma force.

 

Je suis un industriel play-boy et je me transforme grâce à mon costume.

 

Mon ami et allié est James Rhodes, pilote de l'American Air Force.

 

J'ai fondé le club des Puissants Vengeurs.

 

J'ai une armure dotée de haute technologie.

 

Je suis Iron Man.

26 septembre 2014

Antoine Capella

Chanteur angevin ami de Cédric Piana qui venait faire des animations chantées au CRRRF

Noomiz-capella

20 mai 2014

Souvenirs évoquant le collège et le lycée

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1024px-Travaux_2012

 

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Ci-dessus Lycée Bellevue Le Mans

1960-ouestfrance-la baule-port de la blouse vert clair (filles) et grise (garçons) était obligatoire

 

Lycée mixte (blouses) 1960 ouestfrance-la baule-port de la blouse vert clair (filles) et grise (garçons) était obligatoire.

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Ci-dessus évocation internat pour moi (Hélène)

 

prefa

Préfabriqué-boom-démographique-lejsl

 

Ci-dessus évocation des préfabriqués du collège de Conlie

9 mai 2014

Criminalité en baisse

http://www.enquete-debat.fr/archives/idee-recue-la-criminalite-augmente-en-france-depuis-25-ans-49125

“On le sait peu, c’est pourtant une réalité : la France est devenue un pays où l’on tue de moins en moins. Depuis un quart de siècle, les homicides n’augmentent plus dans l’Hexagone. Mieux, leur nombre a été divisé par plus de deux, entre 1995 et 2010, passant de plus de 1600 à moins de 800 en 2010. Tendance qui devrait se confirmer en 2011. La baisse est même encore plus spectaculaire si l’on raisonne en taux, en tenant compte de l’augmentation de la population française passée d’un peu plus de 50 millions d’habitants en 1970 à 65 millions aujourd’hui.
Les plus sceptiques, ou les plus suspicieux, pourraient croire à une manipulation des statistiques, mais celles-ci ne viennent pas du seul Ministère de l’Intérieur ; deux autres sources institutionnelles confirment cette tendance à la baisse : la statistique sanitaire des causes de décès et la statistique judiciaire. Des chiffres spectaculaires, étrangement assez peu connus du grand public.
Les raisons de ce déclin ? Difficile à dire, faute d’études sérieuses sur le sujet, sociologiques ou autres. Tout au plus peut-on avancer timidement l’émergence d’une société moins violente, malgré des apparences trompeuses.” Crimes et châtiments, La France du crime, p. 70, janvier 2012.

 

http://www.laurent-mucchielli.org/public/Dix_ans_d__evolution_des_delinquances_en_France.pdf

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http://www.lexpress.fr/actualite/societe/violences-conjugales-sur-le-long-terme-la-baisse-se-confirme_1536364.html

7/5/2014

Que penser de la baisse du nombre de violences conjugales annoncée par le ministère de l'Intérieur et le ministère des Droits des femmes?

28 femmes décédées en moins, c'est forcément une nouvelle très positive, même si cette baisse survient après une hausse en 2012. Sur le long terme cependant, la baisse se confirme, preuve que l'ensemble des actions mises en place est utile, que ce soit les outils législatifs, comme la loi de juillet 2010 ou le volet de sur la violence de la récente loi égalité femmes-hommes, ou bien encore les plans interministériels successifs pour lutter contre les violences faites aux femmes. Mais cette étude révèle aussi des chiffres dont on parle moins: en 2013, 13 enfants sont morts sous les coups de leurs parents, contre 9 en 2012.  

Les appels mensuels au 39 19, numéro gratuit destiné aux femmes victime de violences conjugales, sont passés de 4000 à 7000 en 6 mois. Est-ce le signe que les violences augmentent ou que les femmes osent davantage en parler?

Il faut d'abord préciser que depuis janvier 2014 le 39 19 a élargi ses plages horaires. Il est désormais disponible sept jours sur sept. Mais parmi les femmes qui appellent le service d'écoute, seules 22% portent plainte, et beaucoup de plaintes sont encore classées sans suite, ou non condamnées, faute de formation suffisante des policiers ou des magistrats.  


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/violences-conjugales-sur-le-long-terme-la-baisse-se-confirme_1536364.html#ifvF5Mc1gvwgTr9Z.99

 

9 mai 2014

Chômage de masse, un choix politique

http://frappermonnaie.wordpress.com/2011/12/21/le-choix-du-chomage-de-masse/

Lors de l’immédiat après-guerre, le plein emploi était un impératif politique : face au communisme et au traumatisme de la Grande Dépression ainsi que des totalitarismes, le désespoir des peuples n’était plus jugée négligeable. Pourtant, progressivement, le chômage de masse va retrouver son hégémonie, parallèlement à la remontée en puissance du libéralisme.

Le plus gros du travail de réhabilitation du chômage fut accompli par les économistes eux-mêmes, dont de nombreuses personnes se revendiquant largement de Keynes (même les libéraux comme Hayek et Friedman citeront un article posthume de Keynes pour imposer leurs vues). La pensée keynésienne se défendit d’autant plus mal que son auteur était mort dès 1946.

Un ouvrage retrace très bien cette évolution doctrinale : Full Employment Abandoned : Shifting Sands and Policy Failures (Le Plein Emploi Abandonné : Sables Mouvants et Échecs des Politiques) des auteurs néochartalistes William Mitchell, professeur d’économie à l’Université de Newcastle en Australie et Joan Muysken, à l’Université de Maastricht. En résumé, le déroulement idéologique du libéralisme s’est répété en accéléré à partir d’un corps universitaire moulé dans le libéralisme bien que bousculé par Keynes. L’attention a progressivement rebasculé depuis les comportements des agrégats macroéconomiques vers les interactions microéconomiques des individus. La philosophie libérale est individualiste, fort logiquement, elle mène à l’individualisme méthodologique, c’est-à-dire à la reconstruction de tous les phénomènes à partir des individus seulement, et fort logiquement encore, on s’est mis à chercher des réponses microéconomiques aux problèmes.

Tout d’abord, ce fut le sacre de l’inflation, le marché serait imbattable au point que, si on essaie d’assurer le plein-emploi, le marché n’est leurré qu’un temps et préfère augmenter ses prix plutôt que de baisser la rémunération de ceux qui sont sortis du chômage. Cette relation s’est progressivement renforcée, et culmine avec Milton Friedman : le marché adapte ses prévisions à l’inflation qu’il prévoit, et l’État doit toujours accélérer l’inflation pour assurer le plein emploi. Ultimement, c’est l’hyperinflation, la monnaie ne vaut plus rien, tout le monde s’en débarrasse, l’économie n’est plus capable d’anticiper les conséquences de ses actions. Autrement dit : le chômage est un mal nécessaire au fonctionnement de l’économie de marché. Ce n’est pas grave ! s’enthousiasment les libéraux : elle est la plus capable de produire de la richesse et d’offrir des opportunités ; le chômage et la pauvreté se résorberont tout seul pour peu qu’on la laisse faire. Pour parachever l’édifice, Friedman va réhabiliter une vieille arlésienne libérale : l’activisme du crédit privé, la possibilité pour se dernier de relancer la machine économique plutôt que de simplement l’amplifier en en profitant. Un crédit privé souverain, en quelques sortes. Sauf que les libéraux l’ont toujours essayé et ont toujours dû constater la même leçon : ça ne fonctionne pas. C’est précisément l’unité de décision du souverain qui le rend souverain ; le marché souverain est une aporie.

Ce n’est pas un joli conte pour néophyte, malgré les inévitables simplifications que j’ai dû faire pour expliquer aussi simplement et rapidement ce phénomène complexe. Milton Friedman (Nobel d’économie 1976) déclare de manière parfaitement explicite ce basculement :

Je ne crois pas que la situation politique soit désespérée. En matière politique, on est en voie de revenir sur l’idée que le chômage est plus grave que l’inflation. M. Tanaka vient de tomber au Japon à cause de l’inflation. La même chose est arrivée un peu plus tôt à M. Heath en Grande-Bretagne, toujours à cause de l’inflation. Les hommes politiques vont finir par se rendre compte que l’inflation n’est pas le moyen de se maintenir au pouvoir. Lorsqu’on en sera vraiment convaincu et que la majorité de la population en sera consciente, nous pourrons arrêter le désastre et sortir de cette ronde infernale. Nous arrêterons l’inflation, nous remettrons le gouvernement à sa place et nous rétablirons l’ordre qui veut que les citoyens soient maîtres du gouvernement, et non l’inverse.

FRIEDMAN Milton, Inflation et systèmes monétaires, Calamann-Lévy, Paris, 1985 (1974), 380 p., p. 63

Quant au chômage et à la stagnation, c’est un autre Nobel qui l’explicite, comme le relève, avec ironie, Friedman :

James Tobin [Nobel d'économie 1981], toujours un irréductible Keynésien, me fit un compliment empoisonné lorsque, dans sa contribution au volume Cross, il mentionna mon discours au président comme « très certainement l’article le plus influent jamais publié dans une revue d’économie. Son influence porte bien au-delà de la profession — par exemple, jusqu’aux gouvernements et banques centrales européens et japonais et jusqu’à The Economist et d’autres faiseurs d’opinion. L’Europe n’a jamais vraiment récupéré après ses récessions de 1974-75 et 1979-82, et maintenant l’intégralité du monde capitaliste démocratique stagne » — tout cela à cause de l’épouvantable influence de mon article !

Friedman Milton, Two Lucky People, The University of Chicago Press, Chicago, 1998, xii + 660 p., p. 231

C’est toujours le même problème : le marché n’est ni une production de bien ou de service préféré à d’autres (compétitif), ni de l’argent donné, mais la conjonction des deux. Que l’un vienne à manquer, et le marché s’évapore. Il n’était pas nécessaire de stranguler l’activité économique pour dompter l’inflation ; il suffisait de cibler directement ceux nécessitant une activité économique, plutôt que de faire de la relance budgétaire encore très indistincte. Mais le tabou qu’est l’État pour les libéraux les a empêché de voir des failles cruciales dans leurs raisonnements, ainsi que des opportunités formidables de réaliser la stabilité des prix par le plein emploi.

Depuis, l’impératif du chômage a muté pour se renforcer. De NaRU (Natural Rate of Unemployment, Taux Naturel de Chômage), il est devenu NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployement, Taux de Chômage N’Accélérant pas l’Inflation) et il est le discret soubassement des politiques monétaires de la plupart des Banques Centrales occidentales, Fed et BCE en tête. Discret parce qu’il indique que le chômage n’est pas dû au manque d’alternative, mais à un choix politique délibéré, maintenant largement oublié voire occulté, tant il est gênant. En voici le démontage technique :

Modigliani attaqua fortement l’orthodoxie du NAIRU et concluait qu’« il n’y avait rien de conceptuellement inexacte [en cherchant à réduire le chômage et à atteindre l’équilibre mais] la confiance dans le NAIRU comme approche opérationnelle rencontrait de grands problèmes et impliquait de sérieux risques, en raison des énormes difficultés d’estimation et de traçage de u* [le NAIRU dans les équations du modèle] à travers le temps » (emphase tel qu’en l’original). Modigliani dit qu’en raison d’inévitables erreurs de calcul, de sérieuses erreurs de politique sont possibles et auront des résultats catastrophiques pour le chômage lorsque la politique monétaire est « entre les mains d’une Banque Centrale avec la structure et la mission de la Bundesbank ou de la BCE ». Il conclut que le chômage élevé en Europe depuis le milieu des années 1980 est « largement le résultat d’une politique monétaire pusillanime mal conseillée ».

MITCHELL William, MUYSKEN Joan, Full Employment abandoned, Edward Elgar, Cheltenham, 2008, X + 298 p., p. 88-89

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